Marika Hackman
All We Are

C'est une affiche britanniquo-canadienne qui était proposée lundi soir dans la salle du Badaboum. En effet, à l'occasion de la nouvelle édition du Festival A Nous Paris Fireworks 2015, pas moins de trois artistes venaient proposer sur scène leurs compositions.



A commencer par Marika Hackman, première artiste à prendre possession de la scène à 20 heures. La jeune anglaise a une lourde tâche à deux niveaux. Ouvrir la soirée dans une salle copieusement garnie, et surtout présenter les chansons tirées de son premier album, We Slept At Last, disponible ce jour-même dans le commerce. Les cheveux blonds teintés de bleu,la britannique se retrouve pour l'occasion en formation en trio. Un peu tendue au départ, et on la comprend, la belle s'élance avec Deep Dreen un titre ne figurant pas sur l'album. La voix est claire, le son est bien positionné, tout semble donc se présenter dans des conditions idéales pour ce concert. Il faudra pourtant quelques titres pour que la chanteuse se relâche complétement et que la pression redescende d'un cran. Ce n'est après tout que la première date de sa tournée.Festival A Nous Paris Fireworks 2015 Drown et surtout le sublime Animal Dear permettent à la vingtenaire de démontrer tout le talent qui en est en elle. On regrettera vraiment que le concert soit aussi court (trente minutes seulement) et ne laisse pas davantage de temps à la demoiselle pour s'exprimer. On la retrouvera avec plaisir en mai sur une scène parisienne, et on imagine que d'ici elle aura largement eu le temps de peaufiner son live.



Après une vingtaine de minutes de pause, c'est encore une fois un trio qui s'engage sur la scène du Badaboum. Tout aussi jeunes que Marika Hackman, All We Are, nouvelle signature du label Domino Records, s'élançent pour un concert particulièrement surprenant. En effet, le son de ces jeunes de Liverpool n'est pas des plus excitants, au contraire d'ailleurs, car on retrouve assez souvent le côté assez putassier des années 80 dans leurs compositions. Cependant, et c'est cela qui mérite amplement d'être souligné, le groupe dégage une aisance sur scène absolument stupéfiante. La maitrise live est totalement déroutante. On en arrive même à trouver cela particulièrement insolant tant le trio possède une aura musicale fascinante. La formation déploie la plupart des chansons de son premier album éponyme, et se paye le luxe d'interpréter avec beaucoup de panache le Can't Do Without You de Caribou. En définitive, qu'on apprécie leurs chansons ou pas, All We Are mettent tout le monde d'accord. Ils font déjà office de sérieux prétendant au titre de révélation de l'année.



Pour terminer cette soirée, ce sont les Canadiens de Alvvays qui sont venus interpréter les chansons de leur premier album éponyme sorti l'année dernière. Leurs pop songs font mouche quasiment instantanément, et il est difficile de résister à leurs compositions qui peuvent parfois nous rappeler le Teenage Fan Club de la grande époque. Les cinq musiciens de Toronto ont su démontrer pendant une quarantaine de minutes que la brit-pop pouvait s'exporter de l'autre côté de l'Atlantique. Des soirées musicales aussi belles que celles-ci, on en redemande !