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Kill The Young

Londres, Club 333 - 6 janvier 2006

Live-report par Willie Thomson

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En ce 6 janvier 2006 au Club 333 de Londres, à l'occasion de la soirée Kill All Hippies, la température est glaciale et la pneumonie semble être la seule véritable menace que peuvent craindre les « hippies » ayant fait le déplacement. Coté musique, Kill The Young, trois jeunes frères issus de Manchester, élevés au son de la musique des Smashing Pumpkins, AC/DC et Nirvana, et récemment signés sur le label français Discograph ont fait le déplacement...

L'introduction est brève. Le premier titre, Follow Follow, annonce la couleur avec la voix mal assurée du chanteur qui leur donne ainsi un son si distinct quand un riff se pause par-dessus. No Problems est aussi réussi. It's About Time coche toutes les cases indie avant que la fantastique section rythmique montre son côté métal sur No Heroes et Addiction. Après quatre titres, des blagues fraternelles s'ensuivent. « Vous passez un bon moment ? », demande le chanteur. La réponse fuse : « Hey, c'est pas une putain de colonie de vacances ici ».

Après quelques titres, il est facile de voir que les spectateurs n'attendaient pas de Kill The Young qu'ils soient à ce point « non-indé ». Moi non plus, mais j'adore. Sur scène, une barrière métallique sépare le groupe et le public mais un mec s'emporte sur No Heroes et monte sur scène. Il s'attendait certainement à une soirée plus dansante et les drogues dans ses veines lui indiquent qu'il est temps d'incliner sa casquette et d'ôter son T-shirt. « Il est complètement fou », me souffle mon voisin. Tout a fait d'accord. Torse nu dans un tel endroit, il doit être fou.

All The World clôt ensuite le concert d'une fort belle manière. Tout au long du show, les choeurs ont joué un rôle important, mais sur ce titre l'approche est très prudente alors qu'une harmonie à trois ou des choeurs criés ferait des merveilles.

Après le concert vient le temps de la réflexion. Les Français sont beaucoup plus ouverts à de la musique qui couvre plusieurs genres, contrairement aux Britanniques. Nous aimons tout cataloguer et cela semble impossible avec ce groupe. J'espère que cela ne sera pas un problème pour Kill The Young, et que ceux qui les verront ne retiendront que les excellents titres, leur originalité ainsi que leur très bonne performance scénique, et non leur impossibilité à être catégorisé.