Kill The Young

Attendus comme le messie depuis leur concert événement aux Transmusicales en décembre, Tom, Dylan et Olly Gorman, les trois frangins de Kill The Young, incarnent la relève post-grunge, du haut de leurs 20 printemps en moyenne. Malgré les éloges et un album plutôt réussi, les Anglais n’ont pas tellement convaincu pour leur deuxième date bretonne.

Dans la petite salle pittoresque du Run Ar Puns (une grange réaménagée perdue au beau milieu du Finistère, à Châteaulin), le public était pourtant impatient d’acclamer la fratrie qui écume actuellement toutes les salles de France (encore 25 dates d’ici l’été !). Après un concert plutôt convaincant du groupe parisien Neïmo en première partie, Kill The Young débarque. Pour ce qui est de l’efficacité de leurs compositions, pas de problème : les trois ont une bonne dizaine de tubes dans leur besace, tous capables de déchaîner les premiers rangs garnis de groupies.

Mais voilà, le trio donne l’impression de ne pas se creuser le ciboulot pour tenter de rendre ses prestations un peu moins lisses. Tom, le chanteur, a les yeux rivés en permanence sur son manche de guitare, et semble redouter la fausse note. Après s’être assuré une bonne dizaine de fois que le public va bien, le groupe balance Origin Of Illness , le mégatube matraqué sur la bande FM. Mais là aussi, la voix de Tom paraît poussive, et le jeu de scène encore mal maîtrisé. À ses côtés, Dylan a lui plus d’assurance… Après une bonne heure de show, le groupe s’éclipse et remonte sur les planches… pour rejouer son single ! Une prochaine fois peut-être…