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Palma Violets
Florence + The Machine

Paris, Zénith - 22 décembre 2015

Live-report par Fab

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L'année 2015 touche à sa fin mais les derniers artistes britanniques appelés à se produire dans la capitale avant quelques semaines ne sont certainement pas les pires que le public local pouvait espérer : avec Florence And The Machine venue achever sa tournée en Europe dans salle du Zénith, et les jeunes Palma Violets en guise de première partie, l'occasion était trop belle pour le public local de venir oublier ses récents tourments et lancer les fêtes de fin d'année de la plus belle des manières.

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A 20h précises, la salle est d'ores et déjà copieusement remplie lorsque les lumières s'éteignent pour l'entrée en scène de Palma Violets. Les applaudissements d'usage se font entendre, mais ces derniers doivent plus à la politesse qu'à un réel entrain des quelques milliers de personnes ayant déjà pris possession de la fosse et des gradins. Après un rendez-vous manqué au Bataclan en octobre dernier, Palma Violets ne sont ce soir guère attendus, et à peine plus écoutés. Rassemblés au centre de la scène, les quatre anglais, comme à leur habitude, ne ménagent pourtant pas leurs efforts, à commencer par un Chilli Jesson toujours aussi intenable et survolté tant à la basse qu'au chant. L'énergie et la persévérance ne font malheureusement pas tout et l'inégalité de leur répertoire, couplée à quelques choix surprenants, à commencer par l'absence de Step Up For The Cool Cats, ne permettent pas à la performance de décoller comme espéré. Seul le toujours efficace Best Of Friends et leur récent single de saison, Last Christmas On Planet Earth, sembleront ce soir ponctuellement déclencher un semblant d'étincelle.

Trente minutes plus tard, le public chauffé à blanc trépigne d'impatience et ne se fait pas prier pour se lever alors que les musiciens de Florence And The Machine s'installent derrière leurs instruments respectifs. Si Florence Welch se fait encore attendre, pas moins de onze personnes ont d'ores et déjà pris place, des guitaristes au batteur en passant un harpiste, quelques choristes et une section de cuivres. La mise en scène est à la hauteur de l'événement, avec plusieurs spots lumineux destinés à suivre les moindres faits et gestes de l'anglaise, un écran constitué d'une multitude de panneaux réfléchissants en arrière-plan et deux estrades installées au premier plan aux extrémités gauche et droite. Après quelques secondes d'attente, la tornade habillée ce soir en bleu et blanc fait son apparition après avoir grimpé quelques marches depuis la zone habituellement réservée au photographe sous des applaudissements nourris alors que les premières notes de What The Water Gave Me se font entendre et promettent une retranscription parfaite et riche en arrangement tandis que la voix de Florence Welch fait d'ores et déjà des merveilles.

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Celle dont le troisième album, How Big, How Blue, How Beautiful, a rencontré un succès commercial certain il y a quelques mois, semble ne rien avoir changé de la recette devenue la sienne au fil des années. Toujours prompte à arpenter la scène en long et en large sans retenue, à pousser chacun à enlacer ses voisins ou voisines, à descendre au plus près du public, ou simplement échanger avec celui-ci, cette dernière ne se ménage à aucun moment du set, ajoutant à une générosité certaine un entrain parfois excessif dans de longs discours débordant de bons sentiments. Si on ne saurait lui en tenir rigueur tant son public ne cesse de lui montrer son approbation, on préfère retenir les impeccables interprétations, tant vocales qu'instrumentales, de titres puisés dans l'ensemble de son répertoire. Certes les Rabbit Heart (Raise It Up), Cosmic Love ou Dog Days Are Over tirés de Lungs demeurent aujourd'hui encore parmi les chansons les plus populaires de sa discographie, mais les récents Ship To Wreck, What Kind Of A Man ou How Big, How Blue, How Beautiful, dont le final verra des avions en papier lancés par les fans voler jusqu'à l'anglaise surprise et ravie par initiative, semblent ce soir conquérir les cœurs du plus grand nombre.

Si la première partie du concert a tenu toutes ses promesses, le final prévu par Florence And The Machine va apporter son lot de surprises. Ce sont en effet deux reprises que le public parisien va se voir proposer en présence de trois membres de The Maccabees ayant fait le déplacement pour l'occasion : si le seul Felix White se joint à la fête pour le All You Need Is Love des Beatles, son frère Hugo et le batteur Sam Doyle font quant à eux leur apparition pour jouer l'émouvante version du I Love You All The Time d'Eagles Of Death Metal, une interprétation faisant écho aux propos emplis de compassion tenus par la musicienne plus tôt dans la soirée.

Une belle réussite de bout en tout pour Florence And The Machine ce soir.
setlist
    What The Water Gave Me
    Ship To Wreck
    Bird Song Intro
    Rabbit Heart (Raise It Up)
    Third Eye
    Delilah
    You've Got The Love (The Source cover)
    How Big, How Blue, How Beautiful
    Shake It Out
    Cosmic Love
    Long & Lost
    Queen Of Peace
    What Kind Of Man
    Spectrum
    Dog Days Are Over
    ---
    All You Need Is Love (The Beatles cover)
    I Love You All The Time (Eagles Of Death Metal cover)
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