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The Heavy

Paris, Elysée Montmartre - 14 novembre 2016

Live-report par Déborah Galopin

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Quand un groupe s'intitule The Heavy, on pense forcément qu'ils jouent du heavy metal. Association logique et pourtant totalement fausse, qui pourrait facilement nous faire passer à côté de ce groupe. Le coup de cœur a été immédiat quand je suis allée les écouter pour la première fois : du rock, des sonorités rétro entre groove et soul. Ni une, ni deux, il fallait que je vois ça de mes propres yeux à l'Elysée Montmartre.

Travis Is A Tourist ouvre la soirée en première partie. Le jeune artiste venu de Belfast est seul sur scène avec sa guitare électro-acoustique et son électrique. Il cherche à tisser le lien avec son public, si bien qu'il se montre particulièrement bavard et enthousiaste. Il se la joue à la cool, mais probablement est-il un poil nerveux (et on le comprend) pour sa seconde apparition sur la scène parisienne. Ravi d'avoir un public réceptif qui le supporte et l'applaudit, il en renverse sa bière sur les câbles de sa guitare ce qu'il lui vaut quelques petits problèmes techniques peu de temps après. Aucun problème ! Travis gère. Il nous offre même un petit duo très sympathique avec une personne qu'il invite sur scène, Chris. Bien que ses titres se ressemblent, il nous transporte à travers de jolies balades et mérite qu'on lui prête une oreille attentive.

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La fosse s'épaissit durant la première partie. Le public y est varié, mais on peut y repérer quelques fans absolus grâce à leurs tee-shirts blancs à l'effigie du groupe. The Heavy donnent le coup d'envoi avec Can't Play Dead. Hors de question pour l'Elysée Montmartre de rester statique. Les retrouvailles se font dans la joie grâce à Kelvin Swaby, chanteur du groupe qui se montre particulièrement en forme. Il jongle entre un micro au look rétro et un microphone, arpente la scène d'un bout à l'autre, se tend vers son public, tout en lançant des poignées de main.

La suite du set se fait plus calme, proposant des titres de leur nouvel album comme The Apology, Not The One ou encore Miss California. Enfin, calme... Tout est relatif ! On a quand même affaire à The Heavy, faut pas déconner. La rythmique y est précise grâce à une basse particulièrement présente et qui soutient la batterie. Il est d'ailleurs très appréciable de voir un groupe où les guitares se font pour une fois, plus discrètes que la basse. Il suffit à Kelvin Swaby de titiller un peu son public pour qu'il réponde immédiatement à ses sollicitations. C'est de cette façon que nous nous retrouvons à imiter les loups sur The Big Bad Wolf.

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Le concert se clôt en rappel sur les deux titres les plus attendus : What Makes A Good Man et How You Like Me Now?. L'ambiance explose, chacun appréciant le moment à sa façon : en pogotant, en dansant dans son coin ou en reprenant les paroles. Lorsque les lumières de l'Elysée Montmartre se rallument, même si le retour est brutal, on a le sentiment d'avoir vécu pleinement ce concert, sans regret d'avoir manqué ou loupé quoi que ce soit. Une belle façon de marquer les esprits et de nous donner envie de les retrouver au plus vite.

Le groupe s'est montré particulièrement généreux ce soir, jouant pendant une heure et demie. Alors oui, ce n'est peut-être pas du métal, mais The Heavy envoient quand même du lourd, et ce, jusqu'au bout !