logo SOV

William Doyle
SOHN

Paris, Maroquinerie - 27 février 2017

Live-report par Albane Chauvac Liao

Bookmark and Share
William Doyle (aka. East India Youth) est un expérimentateur tout droit sorti de la jetée de Brighton pour nous faire découvrir son « abstract ambient avant-garde collage lo-fi ». On reprend sa respiration et on écoute son live.

SOV
Certains morceaux sont issus de l'album dont tous les bénéfices reviennent à l'association caritative pour la santé mentale Mind. William Doyle enregistre l'été, cette démarche artistique représente une aide pour surmonter son anxiété, sa panique et ses troubles dissociatifs. Élément salvateur, il en fait un message d'espoir pour les autres (« What I told myself at the time, what I can tell you now : You are not in danger. You are not going insane. You are not alone. » peut-on lire sur son BandCamp.

Tempest, l'appel aux montagnes de SOHN, résonne dans la Maroquinerie. Un début purificateur (« I got to say I'm sorry/Wash my sins away »). Une multitude d'instruments sont présents ce soir. Des machines du bonheur, des effets de lumières alignés, qui tour à tour clignotent et scintillent. Accord parfait avec l'éclectisme sonore.
SOHN, les yeux fermés, contrôle les moindres mouvements de la scène, du public. Un instant, la Maroquinerie se transforme en club sur Proof. Déhanché collectif avant de retomber en cascade sur la douceur progressive de Signal. Légèreté liquide. Soleil vert. SOHN dicte ses musiciens d'un léger mouvement de main. Plus fort, plus vite.

SOV
Tremors porte, quant à elle, bien son nom (« Vibrations of tremors that shook long ago »). On est secoué. Lascif, langoureux, ce concert est une vraie gourmandise sonore. Profusion sur Dead Wrong (« If it feels dead wrong/Then it probably is »). Scène rouge pivoine. SOHN, toujours les yeux fermés, comme un aveugle dont l'ouïe est décuplée. Nul besoin du regard pour percevoir les jeux de lumières. Flash séduction.
Une harmonie règne dans le public entre les jeunes, très jeunes devant, grands fous se trémoussant partout sous le regard actif d'une autre génération. Disposition circulaire, cercle de vie. Quelques sobres encouragements « Paris, let's do it », un groupe concentré et sur la réserve qui exprime tout par le son.
Les techno tunes d'Artifice, la blague qu'on ne croit qu'à moitié « That was it, thank you ». Performance revigorante, qui nous en fait voir de toutes les couleurs. Une minute d'adrénaline à attendre le décollage de Harbour. On a le corps qui bouge, sous les vibrations de Falling (« Shake it off Paris. It's about to get a bit intense »). Sur Hard Liquor on perd la tête. Règle mon tempo cardiaque, fais-moi valser dans tous les sens. La salle qui crie, qui hurle, prête à mordre.

Un beau bonus de fin, le double rappel Rennen/Conrad et sa dimension christique (« Oh Father, release me/My bones feel like stone ») chantée la main sur le cœur. Confusion, voyage en sphère magique (« I can feel it coming we can never go back »). Bénédiction finale.
setlist
    WILLIAM DOYLE
    SEEING SPECTRAL
    NOBODY ELSE WILL TELL YOU
    SOFT TO THE TOUCH
    AN ORCHESTRAL DEPTH

    SOHN
    TEMPEST
    PROOF
    SIGNAL
    TREMORS
    DEAD WRONG
    BLOODFLOWS
    THE WHEEL
    ARTIFICE
    PARALYSED
    HARBOUR
    FALLING
    LIGHTS
    LESSONS
    HARD LIQUOR
    ---
    RENNEN
    CONRAD
photos du concert
    Du même artiste