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The Horrors

Paris, Trabendo - 8 novembre 2017

Live-report par Emmanuel Stranadica

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C'est quasiment une soirée « Remember of the past » qui s'est déroulée hier soir au Trabendo. En effet, la new wave, voire même la cold wave, s'était invitée pour la prestation de The Horrors. Mais pas seulement car auparavant ce sont les argentins de Mueran Humanos qui ont ouvert les hostilités pendant une trentaine de minutes.

Le duo composé de Carmen Burguess, aux machines et au chant et de Thomas Nochteff à la basse affiche un son résolument 80's. Derrière un éclairage minimaliste, le couple, sur scène comme à la ville, impressionne par l'atmosphère donnée à ses compositions. Celle-ci est pesante, envoutante. Les beats lourds résonnent dans un Trabendo pas encore rempli. Remportant un certain succès auprès de l'audience, Mueran Humanos constitue un lien tout à fait cohérent avec le concert qui va suivre.

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Mais avant ça l'histoire se prolonge encore un tout petit peu. En effet c'est au son d'Iggy Pop (Nightclubbing), Suicide, Metal Urbain ou encore Crash Course In Science que la salle se garnit copieusement (même si le concert n'affichera finalement pas complet) et dès 20h50, les cinq membres de The Horrors investissent à leur tour la scène du Trabendo. Après un étonnant « Bonne année ! » lancé par le leader de la formation, le beat lourd de Hologram retentit dans la salle, Faris Badwin tout de cuir vêtu rayonne dans les lumières bleues du Trabendo. Puissante et efficace, la chanson reste conforme à la version présente sur l'album. Machine lui fait suite. Dans la lueur blafarde et à coups de stroboscopes Faris est intenable, en mouvement quasi perpétuel et joue avec son pied de micro. La scène semble trop petite pour lui ainsi que pour le guitariste et le bassiste qui ne cessent de faire des aller-retours entre le bord de la scène et les enceintes.

C'est alors que le groupe décide de replonger dans l'album culte Primary Colours avec tout d'abord un Who Can Say furieux sous les spots de couleur rouge sang. Le clavier est lancinant, la guitare et la basse sont cinglantes et la batterie martiale, c'est le premier uppercut de ce concert. C'est alors que Faris décide de tomber le blouson pour se retrouver en t-shirt noir pailleté. Malgré l'échec commercial de Luminous, les britanniques ne délaissent pas cet album en exécutant un In And Out Of Sight électronique et plaisant.

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The Horrors ne vont pas d'ailleurs pas en rester là avec le back catalogue. Mirror's Image est toujours aussi excellent, mais l'un des clous de cette soirée, c'est bien entendu Sea Within A Sea, morceau de bravoure littéralement monumental ce soir encore avec son final explosif. Le rythme ne peut alors que baisser. Aussi Weighed Down et Press Enter To Exit semblent bien fades après un tel morceau. Cependant Endless Blue ne nous laissera pas en reste avec son côté punk. Still Life, autre extrait de Skying vient achever un set court (55 minutes) mais de forte intensité.

The Horrors reviennent sur scène moins de deux minutes après l'avoir quittée. Deux titres viendront s'ajouter à la setlist déjà interprétée, et non des moindres : Ghost langoureux avec ses sonorités glaçantes interprété dans un vert opalin, en premier lieu, suivi d'un Something To Remember Me By quasi parfait pour les dancefloors. The Horrors auront ce soir prouvé que V n'était pas simplement un album de studio. Dans des conditions quasi idéales de concert, les anglais parfaitement à l'aise auront réussi à envouter leur monde pendant une heure et dix minutes, ce qui peut paraitre court puisqu'ils ont déjà cinq albums à leur actif. On s'en contentera pourtant mais on espère les revoir bientôt sur scène pour un concert un tout petit plus étendu.
setlist
    HOLOGRAM
    MACHINE
    WHO CAN SAY
    IN OUT OF SIGHT
    MIRROR'S IMAGE
    SEA WITHIN A SEA
    WEIGHED DOWN
    PRESS ENTER TO EXIT
    ENDLESS BLUE
    STILL LIFE
    ---
    GHOST
    SOMETHING TO REMEMBER ME BY
photos du concert
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