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Bakar

Paris, Badaboum - 23 avril 2019

Live-report par Franck Narquin

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Adoubé par Skepta, loué par Sir Elton John, venté par DIY Mag, c’est peu dire que Bakar a fait sensation outre-Manche avec sa première mixtape, la bien nommée Badkid.

A ceux qui se demandent où est le cool cette semaine, on aurait envie de leur répondre qu’il se trouve sûrement chez ce jeune mannequin de Camden, dénué de compte Instagram, phénomène assez rare pour être souligné, qui fait souffler un vent de fraîcheur sur la scène indé anglaise. Biberonné autant au grime qu’aux guitares de Foals ou Bloc Party, Bakar doit causer de sérieux mots de têtes aux excellents disquaires des Balades Sonores (avenue de Trudaine – placement produit à peine rémunéré) au moment de choisir dans quel rayon le classer.

En ce début de vacances de printemps, après avoir présenté son acolyte et non moins excellent Slowthai (un Mike Skinner sans déambulateur), le Badaboum invite Bakar pour sa toute première scène française. La première partie est assurée par les jeunes parisiens de Teeers, issus de la nébuleuse Lewis Ofman, qui déroule une pop acidulée aux accents west coast - Phoenix es-tu là ? - qui se déguste comme un agréable spritz, frais, un peu sucré avec ce qu’il faut d’amertume. Bref, un très agréable apéritif.

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21h30, les lumières s’éteignent sur une salle à demi pleine. On se dit que la hype n’a pas du complètement traversé la manche ou bien qu’elle est partie en vacances s’empiffrer de pastel de nata sur des rooftops lisboètes. On aperçoit tout de même quelques éminents membres d’Edbanger Records accoudés au bar, histoire de nous rappeler que malgré une affluence pas record-record, nous sommes bien dans the place to be en ce mardi soir (bien que mon +1 me soutienne que l’on était pas mal au soleil en terrasse du Petit Keller, mais c’est une toute autre histoire).

Alors qu’on se demande s’il sera plutôt rock ou plutôt rap sur scène, le groupe débute par une longue intro dub, avant que le jeune Bakar ne déboule sur scène avec un sanguin Dracula pour enchaîner avec son dernier single, le très chill, Chill. Encore un ou deux morceaux qui font monter la température et gigoter la fosse, et déjà, Bakar abat son atout majeur, l’ultra efficace et tubesque Big Dreams.

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Après ce coup d’éclat, le groupe déroule à toute berzingue sa mixtape et quelques anciens morceaux dont les toujours savoureux Small Town Girl et Ctrl Alt Del. Pas le temps pour de faux rappels, le concert se termine sur Badlands, l’autre (mini) tube, à mi-chemin entre Sleaford Mods et Blur.

Avec ce premier tour de piste, Bakar confirme qu’il est plus qu’un simple effet de mode et bien qu’encore un peu vert sur disque et légèrement brouillon sur scène, on prend rendez-vous pour son premier vrai album et son prochain concert, où l’on peut parier que nous serons beaucoup plus nombreux, car comme le disait Arnaud Lagardère, si tu ne viens pas à la hype, c’est la hype qui vendra à toi.
setlist
    Dracula
    Chill
    One Way All In
    Big Dreams
    Handfull
    Wtf
    4am
    Samll Town Girl
    Lock N Load
    Unhealthy
    Ctrl Alt Del
    Million Miles
    Badlands
photos du concert
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