Temples sont venus retrouver leur public français pour cette unique date parisienne au Trabendo qui affiche complet depuis quelques semaines déjà. Après avoir écumé certains festivals en début d'été, le groupe nous présente dorénavant une grande majorité de son dernier album
Hot Motion sorti en ce début de rentrée.
Ce dernier disque nous a convaincus mais peu surpris, le groupe y confirmant sa pratique maitrisée d'un son pop rock psychédélique. C'est donc en confiance que la bande à James Bagshaw investit le Trabendo avec toute la panoplie qui fait son image depuis ses début.

Les costumes sont toujours d'époque et on note une probable descente dans les fripes londoniennes qui regorgent depuis le revival Bohemian Rhapsody de pantalons et chemises pelle à tarte très serrés et en velours.
Musicalement, Temples interprêtent durant une heure et vingt minutes une bonne moitié de leur dernier disque dont les singles
Hot Motion et
You're Either On Something. Étrangement, et malgré la salle pleine, le public tarde à se dérider. D'ailleurs,les musiciens restent eux-même particulièrement silencieux entre les titres, hormis les remerciements d'usage. Il est vrai que la fougue sur scène les a désertés depuis le second album. Le groupe affiche un réel sérieux sur scène, ce qui n'enlève en rien le brio de son interprétation mais qui hisse une petite barrière entre lui et les fans, pourtant présents et reprenant en chœur une grande partie des titres de la setlist.
Le choix de cette dernière est judicieux mais peu audacieux. En effet, la majorité consiste à piocher dans le très bon premier album
Sun Structures, comme si ce dernier était gage de qualité par rapport aux deux suivants. Les costumes n'ont que peu été froissés ce soir, malgré quelques approches de Bagshaw près du premier rang, somme toutes fugaces.

Les deux derniers titres,
Shelter Song et
Mesmerise (ce dernier étiré à l'extrême atteignant les presque quinze minutes, il y a des traditions à respecter) parviennent enfin à faire vibrer la foule, n'ayant pas été avare en applaudissements ni en cris d'encouragement mais étant restée assez statique. Il s'agit ici des deux titres phares de
Sun Structures, et il faut admettre qu'aucun autre morceau depuis lors n'a réussi à les détrôner.
Temples nous ont offert un bon concert, mais on attend d'eux une petite étincelle d'audace en live, histoire de raviver la flamme.