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Coldplay

Paris, Zénith - 30 mars 2003

Live-report par AudreyS

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Je n'avais jamais eu l'occasion de voir Coldplay en live après l'annulation de leur concert à Marseille au printemps 2001 : c'est dire si j'ai attendu ce moment !

Petite vérification sur leur site le samedi pour voir un peu les set-list de leurs récents concerts, et je vois que celui du vendredi soir à Strasbourg a été annulé, le chanteur a une infection à la gorge et il se peut très bien que Paris le soit aussi...24h passées à angoisser sur l'état de la voix du chanteur et me voilà néanmoins en route le dimanche pour le Zenith. La route est semée d'embûches: je me retrouve en quelques minutes avec une douzaine de flyers en main, annonçant tout un tas de concerts. Un concert improvisé de percussionnistes africains (ça avait l'air terrible mais j'étais à la bourre) et quelques vendeurs à la sauvette passés, nous y voilà.

Une première partie du groupe anglais Feeder, des bonnes guitares, l'ambiance se réchauffe, la fosse commence à réagir. Puis arrive enfin le tant attendu quatuor anglais, je m'inquiète de la qualité de la voix du chanteur : il attaque au piano 'Politik', premier morceau sur leur deuxième album "A Rush Of Blood To The Head". Le chant est en effet un peu hésitant, je me dis qu'il n'arrivera jamais à finir le concert : Chris Martin est complètement plié sur le piano, il force. Au fur à mesure des chansons, sa voix est néanmoins très vite revenue à la normale, fort heureusement !

Les chansons s'enchaînent, puis Chris prend la parole, en français s'il vous plait! "Nous sommes très contents d'être là, bla bla bla, et comme on est dimanche et que demain lundi est un jour triste, voici une chanson triste" : et c'est parti pour une poignante interprétation de 'The Scientist'.

A noter la chanson 'Amsterdam' qui n'a pas été chantée "depuis six mois" dixit Chris seul à son piano. Il faut reconnaître qu'il a fait beaucoup d'efforts pour s'exprimer en français, et nous n'avons pas échappé à une allusion à la guerre en cours : pendant 'A Rush Of Blood To The Head'au lieu de "So I'm gonna buy a gun and start a war", le mot "war" est remplacé par "a meaningless war in Irak !!". De même à la fin de 'Everything's Not Lost', Chris nous a demandé de chanter "parce que la France et l'Angleterre ont des problèmes en ce moment, mais pas ici ce soir! Alors ça serait fantastique si vous chantiez pour nous": et c'est comme si c'était fait, autant dire qu'une foule de plus de 6000 personnes qui chantent "come on yeaaaahhhh, I know that everything's not lost", c'est fort.

Le public est littéralement devenu hystérique pour 'Yellow', leur tout premier single qui les a fait connaître en France : Chris va de son petit bond partout autour de la scène, le tout retransmis par des écrans au dessus de la scène. A noter dans la set-list la face-B 'One I love'et une nouvelle. Le concert se termine déjà, gratifié de deux petits rappels: tout d'abord 'Clocks'et 'In My Place', deux des singles de l'album. Puis Chris revient seul pour la dernière fois : "Nous sommes pressés car nous devons partir en Allemagne, mais si vous voulez une autre chanson, c'est possible", ben evidemment qu'on en redemande! Le concert se clôt donc sur une chanson "d'amour" inédite à la guitare acoutisque.

En espérant que Chris Martin arrivera à gérer sa voix pour que le groupe puisse durer. Et je saluerai pour finir leur profond engagement pour l'association caritative "Oxfam" qui milite notamment pour le commerce équitable : une mini-film d'une minute a été diffusé, et à la fin du concert l'url www.maketradefair.com était en grosses lettres: bravo !