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Jim Jones All Stars

Paris, Maroquinerie - 8 juillet 2022

Live-report par Laetitia Mavrel

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Soirée chaude et rock and roll en ce début de week end à la Maroquinerie de Paris avec la nouvelle formation du vétéran à rouflaquette Jim Jones. L'anglais nous revient accompagné dorénavant des All Stars, incluant Gavin Jay et Eliot Mortimer déjà issus de The Jim Jones Revue, pour ainsi replonger dans ses racines rock. Leader de plusieurs formations toutes baignées dans un son garage qui puise ses sources dans le rock and roll fiévreux des années 50 (Thee Hypnotics, Black Moses, The Jim Jones Revue, Jim Jones & The Righteous Mind), Jim Jones perpétue la tradition de faire fusionner de façon très habile le rock de nos aïeux, le blues sexy et ce petit soupçon de early punk. On est anglais ou on ne l'est pas.


Ainsi, la Maroquinerie accueille pour un retour sur scène post-pandémie l'artiste qui propose une setlist faite de covers et de quelques titres piochant dans le répertoire de Jim Jones, dorénavant portés par ce nouvel ensemble. Le style reste fidèle aux pérégrinations antérieures de l'anglais : son rock baigné des références rock et blues les plus connues (de Little Richard à Johnny Cash, en passant par le bordel sonique des Ramones), offre un panel de titres pétaradants qui pousse les spectateurs à l'exultation.
Dans une salle à moitié pleine, la chaleur explose tout de même malgré la climatisation poussée à son maximum et les présents, pour beaucoup issus du noyau de fans fidèles au musicien quelles que soient ses formations, accaparent l'intégralité de l'espace pour danser au son de ce rock primaire qui gagne réellement en élégance grâce aux notes bluesy des deux saxophonistes et des lignes de piano.


L'énergie n'est pas économisée et Jim Jones, qui finalement fera tomber la cravate (cette dernière western et dorée), profite allégrement de l'espace un peu confiné de la scène de la petite salle parisienne pour haranguer un maximum le public, lequel se laisse aisément emporter par les cris rageurs du musicien. Le mélange des genres touche ainsi toutes les générations, et les quelques millenials sont alors convaincus autant que leurs ainés du pouvoir de cette musique d'un autre temps, qui pourtant ne tombe jamais dans le cliché des reprises rock 50s souvent ratées, voir moqueuses. Ici, les enseignements des maitres en la matière que vénère Jim Jones sont aisément mis au goût du jour, la puissance des guitares et le rythme effréné de la batterie rappelant que Nick Cave, Sonic Youth ou autre Queens Of The Stone Age figurent aussi parmi les très bonnes références du frontman.

Les néophytes, comme votre fidèle chroniqueuse, ont adhéré dès les premières notes à ce style inter-générationnel, tant il rassemble des valeurs sûres de notre patrimoine rock. Jim Jones et ses musiciens connaissant sur le bout des doigts leur leçons, leur patine vintage reste étonnamment moderne et toujours électrisante.
setlist
    Cement Mixer
    My Baby Likes To Boogaloo (Don Gardner cover)
    Human Fly (The Cramps cover)
    When You See Hurt
    Burning Your House Down
    Parchman Farm Blues (Bukka White cover)
    Can't Believe You Wanna Leave (Little Richard cover)
    Run Run Run (The Velvet Underground cover)
    Satan's Got His Heart Set On You
    Me And My Monkey
    You Need To Fall In Love (Little Jimmy Ray cover)
    Can't Find My Mind
    Goin Down (Freddie King cover)
    It's Your Voodoo Working (Charles Sheffield cover)
    Troglodyte (Jimmy Castor Bunch cover)
    Slippin' and Slidin' (Little Richard cover)
    Rock & Roll Psychosis
    Base Is Loaded
    Shakedown
photos du concert
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