logo SOV

Arab Strap

Paris, Trabendo - 28 novembre 2006

Live-report par Jean-Christophe Gé

Bookmark and Share
Finalement ce fût bien Leopold Skin qui ouvrit pour le dernier passage d’Arab Strap à Paris. Annoncé, puis déprogrammé au profit de Field Music qui a finalement déclaré forfait pour le baroud d’honneur des écossais.

Leopold skin a déjà commencé à s’écorcher vif quand j’arrive. L’ambiance est studieuse, le public clairsemé et le chanteur tout seul sur scène. Sa solitude est tellement contagieuse que dans un Trabendo qui commence à se remplir, même au milieu de 300 personnes, on se sent seul. Les compositions sont très mélodiques mais le son live ne me permet pas d’apprécier les paroles en anglais.

L’ambiance est déjà plombée pour cette soirée d’adieu quand Arab Strap monte sur scène. La formation est très rock, une guitare électrique, une basse et une batterie accompagne le duo d’origine. Malcom Middleton est à la guitare électrique également. Ce ne serait pour le chanté-parlé d’Aidan Moffat, on croirait à un jeune groupe de rock sombre du nord de l’Angleterre. Ils sont aussi plus concentrés qu’à leur habitude. Même si le Trabendo n’est pas une très grande salle, l’ambiance est moins familière et artisanale que lors de leurs précédents passages parisiens.

L’air grave du groupe commence à me persuader que cette séparation est peut être bien définitive. Le public aussi est plus respectueux qu’à son habitude et ne profite des accalmie entre les titres pour réclamer tel ou tel titre. Et cela aurait été bien inutile car sur scène aucune setlist. Ni sur internet d’ailleurs, impossible donc, ni de vous la transcrire, ni de dire si c’est le même concert tous les soirs. Quoiqu’il en soit, le groupe a fait le choix de ne pas faire un « best-of testament », mais plutôt une compilation de raretés. Pour notre plus grand plaisir, le concert est quant à lui un florilège de leurs meilleurs morceaux.

Au rappel c’est tout le groupe qui revient contrairement à leurs précédents show, où seul le duo proposait un medley accoustique de reprises et de « tubes » maisons. Après un titre, le batteur s’en va quand même, vite suivi après deux autres titres par le bassiste et le guitariste. Le groupe se délite jusqu’à son noyau dur pour les derniers morceaux d’Arab Strap. Aidan Moffat aura quand même lâcher ému un « Everybody in the band liked to play in "PaLis" ». Nous aussi, on vous aimait.