En première partie de Simple Minds au Zénith de Paris on est très content de retrouver Del Amitri. Ce groupe de Glasgow avait eu sa petite heure de gloire à la fin des 80s et début des 90s avant de se séparer en 2002. Reformé en 2018 le groupe a depuis lors sorti un album,
Fatal Mistakes.

Les Ecossais ne sont visiblement pas là pour faire de la promotion puisqu'ils n'en joueront que deux extraits. Ils se concentrent plutôt sur
Walking Hours, sorti en 1989, dont ils extraient pas moins de quatre titres :
Kiss The Thing Goodbye, Nothing Ever Happens, Opposite View et
Stone Cold Sober. On se rend compte que trente-cinq plus tard ces titres n'ont pas pris une ride (ce qui est aussi le cas du très bon
Always The Last To Know tiré du disque suivant,
Change Everything). Del Amitri jouent au final un rock aux sonorités celtiques assez évidentes comme on pourra l'entendre sur
Nothing Ever Happens qui clôt un set fort plaisant.
Simple Minds arrivent ensuite sur scène avec un
Waterfront explosif. La bande à Jim Kerr enchaine avec de splendides versions de
Love Song, Mandela Day et
Theme For Great Cities.
Love Song est balancé avec un groove fabuleux,
Mandela Day est peut-être encore meilleure dans sa version du soir que celle originale et l'instrumental
Theme For Great Cities frise avec le sublime.
On est très content d'entendre ensuite de très vieux morceaux :
This Fear Of Gods et
Let There Be Love sont loin d'être ce que le groupe a fait de plus connu et montrent donc que Simple Minds s'avèrent capable aujourd'hui encore de prendre des risques.
Sanctify Yourself n'est pas mauvaise même si ce son stade 80s a un côté un peu daté. Tiré du même album,
Once Upon A Time,
All The Things She Said est bien plus intéressante. S'ensuit la trilogie qui tue :
Glittering Prize, Promised You A Miracle et
New Gold Dream (81-82-83-84) trois morceaux tirés de cette merveille qu'est
New Gold Dream et qui figurent incontestablement au panthéon des meilleurs morceaux new wave de tous les temps. Les trois titres sont joués ce soir à la perfection.

La ballade
Belfast Child est particulièrement émouvante alors que
Someone Somewhere In Summertime est un délice. Simple Minds terminent la soirée avec l'incontournable
Don't you (Forget About Me) qui transforme le Zénith en discothèque géante. Les Ecossais reviennent pour un très réussi
Book Of Brilliant Things, un excellent
See The Lights et un
Alive And Kicking de très bonne facture.
On s'attendait en allant à ce concert à assister à un show plaisant. On a eu droit à bien plus que cela tant ce soir Simple Minds ont été brillants. Jim Kerr est toujours aussi charismatique et ses musiciens sont excellents (la nouvelle batteuse mérite à elle seule mille louanges). Comme le bon whiskey, Simple Minds semblent se bonifier au fil des ans.