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The Earlies
Maps

Paris, Maroquinerie - 15 mars 2007

Live-report par Fab

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Après deux soirées dédiées à la jeune génération montante des Blood Arm, The Automatic ou encore The Sunshine Underground, l'Inrocks Indie Club se tournait vers des ambiances moins exubérantes en ce mois de mars où les orchestrations des Earlies, l'électronique de Maps et les français de Montgomery en ouverture se trouvaient propulsés sur le devant de la scène. Et c'est en toute logique aux derniers cités que l'ouverture des hostilités incombait.

Cinq musiciens prennent ainsi possession des lieux alors qu'une petite cinquantaine de personnes compose le public à ce moment précis. Le compte est bon, car à l'écoute des quelques compositions proposées, il n'est point nécessaire de mêler d'autres malheureux à cette épreuve. Le groupe oscille entre la pop et une musique expérimentale teintée de claviers, le tout accompagné par de nombreux choeurs et de textes d'une intérêt douteux. Une petite demi-heure d'un ennui profond, ponctuée par une chanson dédiée à un merveilleux animal, le chat. Tout un programme...

Changement de plateau et changement d'ambiance quelques minutes plus tard pour la première prestation française de James Chapman, alias Maps, récente signature de Mute Records. La présence de trois claviers en front de scène pose d'emblée l'ambiance : l'électronique sera reine tout au long du set. C'est avec So Low So High que celui-ci débute. Constituée au total de cinq musiciens, la formation live de Maps développe un son puissant où les nappes de claviers se superposent et se mêlent aux samples et à une batterie puissante. Un véritable mur du son est dressé, et même si la performance vocale de James Chapman est encore imparfaite, les instruments parviennent pleinement à convaincre lorsque certains titres se voient étirés et quelque peu remaniés. Les récents singles Don't Fear et Start Something s'imposent ainsi comme de vraies réussites, tout comme le formidable It Will Find You et ses accents radioheadiens. Le jeune anglais fera parler de lui dans les mois à venir, c'est une évidence.

De retour à Paris suite à un bref passage à la Flêche d'Or en début d'année, The Earlies sont accompagnés de six musiciens supplémentaires, portant à dix personnes le nombre d'occupants d'une scène agrandie pour l'occasion. Avant même que la prestation du groupe ne débute, le nombre d'instruments utilisés impressionne avec, entre autres, des instruments à cordes plus ou moins classiques (guitares, basse, contrebasse...), des cuivres (flûte, trompette, cor, saxophone...), des claviers ainsi qu'une batterie et diverses percussions. Un vrai zoo musical exploité de bout en bout par le groupe.
Ainsi mené par son vocaliste Brandon Carr, le groupe enchaîne à la suite de The Enemy Chorus de nombreux titres à coloration psychédélique, pop ou même folk sans jamais se répéter. Sans la moindre baisse de tension, l'ambiance demeure bon enfant et les sourires peuvent rapidement se lire sur les visages de tous, à la fois sur scène et dans la fosse. Un moment de bonheur dans un monde de brutes.