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Maps

Paris, Boule Noire - 17 septembre 2007

Live-report par Fab

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La notion de succès est bien souvent très relative au sein de l’industrie musicale : après avoir touché du bout des doigts le Mercury Music Prize au début du mois, c’est en toute discrétion que Maps parcourt l’Europe depuis quelques jours, vérifiant lors de son passage à la Boule Noire de Paris que la route vers le succès et la reconnaissance sera encore longue, très longue…

L’affiche partagée avec les américains de Seventeen Evergreen n’a en effet mobilisé qu’une petite cinquantaine de curieux dans une salle à l’allure tristement vide. James Chapman, avec son allure nonchalante et ses airs de post-adolescent autiste, ne s’en laisse pas compter et débarque tout sourire sur scène en saluant avec entrain la maigre affluence.
Comme à son habitude, l’anglais ouvre son set dans un déluge sonore assourdissant avec So Low So High. Les oreilles bourdonnent mais les quatre musiciens l’accompagnant sur scène jouent juste et permettent à Maps de rendre justice aux nombreuses compositions de qualité que renferme We Can Create. Les titres sont reproduits pour la plupart très fidèlement au disque, quand bien même l’aspect shoegazing semble parfois prendre le pas sur les sonorités électroniques qu’affectionne pourtant la formation.
Les amateurs saluent comme il se doit Liquid Sugar, To The Sky ou encore Lost My Soul mais ce sont bien évidemment les deux singles It Will Find You et Don’t Fear qui recueillent l’approbation générale : le premier dans une version timidement « dancefloorisée » mais suffisamment innovante pour être remarquée et le second, moins personnel que sa version studio, mais amplifié et plus ambitieux que jamais.

Après une heure passée sur scène, le groupe quittera les lieux avant de revenir, un peu surpris, sous les applaudissements d’une poignée d’irréductibles bien décidée à obtenir un rappel mérité qui conclura avec énergie une prestation maitrisée avec un certain professionnalisme. Ne manque peut-être plus à Maps qu’un grain de folie trop peu perceptible à l’heure actuelle...