En première partie de Public Service Broadcasting à Petit Bain à Paris, on découvre la française
Roma Luca.
Ancienne membre d'Ottis Cœur, la musicienne se produit désormais en solo. Il est toujours intéressant de découvrir un artiste dont on ne connait rien et j'avoue ne rien connaitre d'elle avant ce soir. C'est une très belle découverte qui se dévoile devant moi car son set s'avère intéressant et prenant. A la frontière de la chanson, de la noise et de la folk, la musique de Roma Luca envoûte car ses paroles, écrites en français avec leurs différents niveaux de lecture, intriguent l'auditeur. Il est extrêmement difficile de jouer une musique orientée rock avec des paroles littéraires comme le fait Roma Luca mais cet équilibre périlleux se révèle au contraire un atout chez elle. Le public ne s'y trompe pas qui l'écoute dans un premier temps curieux avant de finir par lui réserver un excellent accueil. C'est amplement mérité tant la prestation s'avère de qualité. Une future grande artiste en devenir, incontestablement.
Public Service Broadasting ont toujours délivré des shows fascinants, intenses et prenants, il en est de même pour celui de ce soir. Les Britanniques vont nous offrir un set absolument fantastique qui va monter en puissance au fur et à mesure que le show va avancer. On aimerait voir des concerts de cette trampe plus souvent. Celui-ci débute par des titres de leur dernier album :
Towards The Dawn, Electra et
The Fun Of It se révèlent très bons sur scène même si un poil en-dessous des œuvres majeures du combo comme
People Will Always Need Coal ou
Progress qui suivent. On est également charmé par
Arabian Flight et ses ambiances orientales.
Le concert qui est déjà très bon prend par la suite une autre dimension à partir du fabuleux
Blue Heaven.
Spitfire fait encore monter la température d'un cran et la salle entre alors en fusion. Il est d'ailleurs rare de voir une salle parisienne aussi enthousiaste. Le groupe ressent cette chaleur qui les irradie et monte encore en température avec les extraordinaires
The Other Side et
Go!, tiré du désormais classique
The Race For Space, avec des « Go ! » repris en chœur par une salle déchainée.

Public Service Broadcasting nous laissent alors et l'on se dit que cela ne peut pas se finir ainsi. Le groupe revient pour un lent et délicieux
The South Atlantic avec This Is The Kit en invitée au chant.
People, Let's Dance transforme ensuite Petit Bain en club et on termine en apothéose avec le grandiose
Gagarin et le non moins réussi
Everest, peut-être le plus grand titre de toute la discographie de ce très grand groupe. Un morceau qui invite à l'exploration et à la méditation et qui nous emmène loin, très loin.
Un concert de toute beauté et un moment rare, hors du temps.