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The Pigeon Detectives
Jamie T
The Immediate

Paris, Maroquinerie - 19 avril 2007

Live-report par Fab

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Pour son édition d'avril, la 17ème depuis sa création il y a maintenant près de deux années, l'Inrocks Indie Club faisait une fois de plus la part belle à la jeunesse anglaise avec The Immediate ainsi que les Pigeon Detectives et le petit prodige anglais Jamie T. Et en ouverture de soirée, comme la tradition l'exige, un ancien lauréat du concours CQFD, The Kissinmas.

Si l'affiche se veut prometteuse sur le papier, la salle sonne malgré tout bien creux lorsque les français montent sur scène sur le coup de 19h45. Le public est clairsemé et peu concerné, mais un certain regain d'intérêt se fait sentir en l'espace de quelques morceaux. Installés à sept, avec un vocaliste, deux guitares, une basse, un multi-instrumentaliste à l'utilité douteuse, un clavieriste et un batteur, The Kissinmas proposent en l'espace de trente minutes un set nerveux et efficace, suffisamment convaincant pour obtenir les faveurs de la foule au final. La bonne surprise de la soirée en dépit d'un manque de professionnalisme prévisible mais peu handicapant.

Aperçus à moult reprises en France ces derniers mois depuis leur signature chez Dad Records, les irlandais de The Immediate se voient par la suite offrir la possibilité de s'affirmer devant un public visiblement impatient d'en découdre avec les Pigeon Detectives et Jamie T. En l'espace de sept titres très variés, principalement tirés de l'album In Tower And Clouds et marqués par le turnover incessant des musiciens à la fois aux instruments et même au chant, le quatuor parvient à déclencher quelques élans de sympathie. L'aspect brouillon et tortueux de certains titres demeure malgré tout le principal point noir de la prestation du groupe aux idées trop dispersées. Sans doute une simple question de temps avant que ces mêmes idées ne soient canalisées et mieux mises en pratique.

La qualité de la soirée grimpe d'un cran dès lors que les Pigeon Detectives prennent possession des lieux. Si l'état de Matt Bowman traduit un réel intérêt pour le breuvage du parrain de la soirée, Jack Daniels, rien ne semble empêcher le jeune frontman de jouer son rôle à la perfection. A la qualité irréprochable des compositions ces jeunes anglais, parmi lesquelles Romantic Type, I'm Always Right, I'm Not Sorry ou Don't Know How To Say Goodbye, se voit donc adjointe une bonne dose de nonchalance et de naïveté. Le résultat est ainsi immédiat : non seulement l'ensemble de la salle semble adhérer à la prestation de ces jeunes punks, mais une frange de fans semble d'ores et déjà connaître les paroles des chansons par choeur. De bonne augure pour le futur du groupe dont le premier album, Wait For Me, pourrait bien faire sensation le mois prochain.

Tel son précédesseur, c'est dans un état d'ébriété quelque peu avancé que Jamie T débarque à son tour accompagné par quatre musiciens. Rien qui ne puisse l'empêcher de communiquer et plaisanter avec ses quelques fans entre deux gorgées de breuvages alcoolisés. A l'image de son album Panic Prevention, Jamie T mixe les ambiances et alterne les styles musicaux sans la moindre crainte. If You Got The Money se voit ainsi retranscrite dans une version aux sonorités reggae, Pacemaker avec une dominance hip-hop alors que le génial Calm Down Dearest est joué à deux reprises : une première classique à l'image de la version connue de tous, et une seconde, lors du rappel, punk et déjantée. C'est au final ce même côté punk qui semble l'emporter, avec notamment Brand New Bass Guitar, Salvador, Sheila et Operation.

Quatre groupes, quatre ambiances très différentes, mais une satisfaction finale évidente.