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Get Cape. Wear Cape. Fly.
The Kooks

Paris, Elysée Montmartre - 15 avril 2008

Live-report par Philippe

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Après un premier album frais comme de la mousse de début mars dans un bois ombragé et agréable au toucher, on attendait un petit peu les Kooks au tournant...
Chance nous avait été donné de les voir plusieurs fois à Paris avant et après cet opus, ce qui ne fût malheureusement pas le cas pour Get Cape. Wear Cape. Fly qui en sont aussi à leur second album et dont c'est le tout premier passage en France. Il rejoignent ainsi par exemple The Ordinary Boys dans cette catégorie de groupes que l'on attend encore et toujours et qui finissent enfin par se montrer un jour, s'ils n'ont pas splitté avant...

Caché derrière Get Cape. Wear Cape. Fly, c'est Sam Duckworth qui fait un petit peu tout dans le groupe (et qui ne peut donc splitter qu'avec lui-même...) et a récemment publié un bien bel album beaucoup plus orchestral que le précedent.
Il se présente à nous seul à la guitare et accompagné par un batteur. Une formule légère qui n'est pas de coutûme et où des parties préenregistrées seront amenées à étoffer les chansons.
Des classiques comme I-Spy, War Of The Worlds ou le sublime Call Me Ishmael cotoient des morceaux plus récents comme le nouveau et exalté dernier single Find The Time, le passionné Young And Lovestruck ou le lumineux Window Of Your Mind. Des chansons où l'amour a une place prépondérante, entremêlé dans les relations humaines et le revendicatif.
D'ailleurs, son concert du lendemain au Nouveau Casino à la soirée Custom (huit morceaux encore, dans une setlist différente) nous permettra d'écouter le superbe et émouvant I Could Build You A Tower ou comment essayer de protéger son amour malgré les guerres, massacres et autres horreurs diverses.
Sam Duckworth, c'est un peu le Billy Bragg du nouveau millénaire !
Et il aura réussi à retenir l'attention d'un public très jeune et pas forcément venu refaire le monde..
Et même à le faire chanter sur le dernier morceau !
Chapeau !

Place ensuite à l'attraction de la soirée : The Kooks !
Le concert affiche complet mais il y a encore de l'espace à revendre.
Avant même l'entrée des Kooks sur scène, c'est déja une belle effervescence qui anime la salle. Dès qu'elle se produit, c'est de la folie pure. Le public est à fond et va le rester de façon assez identique jusqu'à la fin.
Ce qui saute aux yeux, c'est bien sûr le nouveau bassiste, un exemple de coolitude, très tranquille avec ses tatouages discrets aux bras. Le reste de la troupe est en forme à commencer par Luke, t-shirt hautement échancré de rigueur, plus sexy que sexy.
See The World est une belle introduction au monde kooksien et sera suivi de près par l'honorable dernier single, Always Where I Need To Be. Défilent ensuite les classiques, les Ooh La, Naïve, Matchbox et autres formidables She Moves In Her Own Way, dans un set sans faille où la part belle est faite au nouvel album mais pas que car on aura droit à presque tout du premier.
Pour les nouveaux on est un peu plus réservé, même si Mr. Maker ou Do You Wanna se révèlent être d'excellentes propositions.
Et ces nouveaux morceaux, ils ne sont plus vraiment habités par la magie mais juste par un savoir-faire érudit et savant. On a un peu perdu en route le chapeau et la baguette, ne reste que l'habit.
Le set se terminera en trombe par un You Don't Love Me exalté.
C'est Luke qui réapparaîtra en premier pour deux morceaux à la guitare acoustique, sublimés par cette voix splendide à la fragilité et l'innocence toute adolescente.
Seaside, peut-être leur plus beau et Jackie Big Tits, sûrement le plus fragile.
Le groupe entier revient pour deux derniers titres dont le Sofa Song final, histoire de partir sur une bonne note.
Et Luke viendra près de son public, à moité porté par les premiers rangs, et en sortira avec son t-shirt en lambeaux, qu'il quittera d'ailleurs, remerciant le public et sortant de scène.

The Kooks étaient de retour à Paris en fanfare. Le public de fans était conquis d'avance.
Ne manquait que des étincelles, de l'aventure et des prise de risques inouïes.
Peut-être la prochaine fois ?
setlist
    GET CAPE. WEAR CAPE. FLY.
    01. The Chronicles Of A Bohemian Teenager (Part Two)
    02. Young And Lovestruck
    03. I-Spy
    04. Window Of Your Mind
    05. War Of The Worlds
    06. Find The Time
    07. Call Me Ishmael
    08. The Chronicles Of A Bohemian Teenager (Part One)

    THE KOOKS
    01. See The World
    02. Always Where I Need To Be
    03. Eddie's Gun
    04. Ooh La
    05. Sway
    06. Time Awaits
    07. Mr. Maker
    08. One Last Time
    09. I Want You Back
    10. See The Sun
    11. Do You Wanna
    12. Naïve
    13. Shine On
    14. Matchbox
    15. She Moves In Her Own Way
    16. You Don't Love Me
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    17. Seaside
    18. Jackie Big Tits
    19. Stormy Weather
    20. Sofa Song
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