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Ladytron

Paris, Maroquinerie - 2 mai 2008

Live-report par Kris

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La Maroquinerie annonçait complet pour la venue des anglais de Ladytron, venus promouvoir leur quatrième album Velocifero, prévu pour cet été. Le groupe semble jouir d’une certaine renommée en France, affichant donc complet, avec une queue devant les portes de la salle une bonne heure avant l’ouverture. Mal leur en aura pris, pourras-t-on dire, car les portes de la Maroq ayant été ouvertes dès 19h45, ce ne sera que sur les coups de 21h que le public pourra entendre les premières notes de musique de ces instruments disposés sur la scène… En effet, plus d’une heure d’attente pour le public, voyant la salle se remplir de plus en plus, alors que le groupe chilien Panico était annoncé. On ne sait toujours pas ce qui leur est arrivé.

L’arrivée de Ladytron se fait alors attendre de pied ferme. Ils débarquent alors, en code couleur « noir et blanc », et débutent avec le premier titre de leur nouvel album, Black Cat, chanté en bulgare par Mira Aroyo. L’attirail du groupe sur scène laisse en tout cas donner de nombreux signes avant-coureurs du son de Ladytron : quatre claviers pour une basse et une batterie. Dès la seconde chanson, le nouveau single Ghosts laisse place à l’une des caractéristiques les plus marquées de la musique du groupe, la voix mutine et sibylline d’Helen Marnie. Très concentré, le groupe déroule son répertoire avec une large place laissée aux chansons des deux derniers albums. La fosse danse ainsi aux sons electro-pop, à l’empreinte forte de titres comme Runaway, Soft Power ou encore Seventeen.

Le groupe finit studieusement son set avant de revenir pour un rappel incluant Kletva, l’autre chanson chantée en bulgare de Velocifero ; mais surtout l’attendue et incontournable Destroy Everything You Touch qui fera remuer une salle assez sage. Malgré ces bons moments, Ladytron a parfois peiné à être en connivence avec son public, dû à une certaine réserve communicative qui, dans une petite salle aussi compacte que la Maroquinerie, n’améliore pas les liens nécessaires de part et d’autres de la scène. Cependant, l’un des légers défauts paradoxaux de Ladytron est que leurs chansons sont parfois trop bonnes. Dans ce sens, peu expressif, le groupe n’arrive que très rarement à transcender ses œuvres existantes, parvenant au mieux à les égaler et leur donner vie, au pire à être en deça. Trop bon, un défaut pas si rare.