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Franz Ferdinand

Paris, Studio SFR - 3 février 2009

Live-report par Jean-Christophe Gé

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Franz Ferdinand a rempli deux Olympia en quelques heures, alors forcément pour faire partie des 150 privilégiés qui ont assisté à ce mini concert dans le mini studio SFR, il fallait soit se lever très tôt soit faire un job vraiment sympa, comme chroniqueur musical par exemple. Des occasions comme celle-ci ,le groupe cherche à s'en ménager à chaque album : Black Session à la maison de la radio, concert privé au Nouveau Casino, Album de la Semaine. Peu importe les milliers d'albums vendus, Franz Ferdinand aime les petites salles. Et nous aussi !

Alors, entassés à 150 dans l'arrière boutique du concept store SFR, à deux centaines de mètres de l'Olympia, le public attend. Sur les écrans de contrôle nous voyons le groupe sortir de ses backstages, dire quelques mots à une journaliste de Oui FM avant d'arriver sur scène. « Bonsoir tout le monde », des hurlements, « nous sommes Franz Ferdinand, et... en Ecosse » d'autres hurlements et des notes de basse, de l'orgue et la voix d'Alex Kapranos.

Le son est brut, la voix fragile, les stars de Glasgow sont toutes nues avec un jeu de lumière et une sono en service minimum. On a l'impression d'être invité à un concert de potes. Des potes monstrueusement doués, un petit goût de ce que devaient être les concerts dans leur Château, le squat qui servait de lieu de répétition et de représentation au groupe à ses débuts. Après Bite Hard extrait de leur troisième opus sorti il y a quelques jours, le groupe enchaine par Do You Want To, premier tube extrait de leur second album. Les guitares sont toutes cordes dehors. Plus tellement habitué à des scènes de petits clubs, Alex et Nick ont du mal à se croiser pour jouer aux guitares heros. Le jeu de scène sera lui aussi très dépouillé. Place au rock et aux chansons.
No You Girls et son refrain sautillant prend le relais. Notes d'orgues appuyés, gros riffs de guitare, effets de voix... dans leurs versions live et directes, les nouveaux titres ressemblent plus à leurs prédécesseurs. Un bon moyen pour les sceptiques de ré-essayer de rentrer dans le superbe Tonight. Pour satisfaire tout le monde, et pour ne pas faire trop promo ou pour mieux intégrer leurs nouvelles compositions, le groupe alterne anciens et nouveaux titres. Un pour un.

Le tiercé gagnant de ce concert sera pour moi l'enchainement de deux de leurs tubes historiques (Matinée et Take Me Out) et d'une version sublime de Live Alone. Plutôt rock sur un album particulièrement riche en synthés, et alors que les versions live électrisent leurs titres, sur scène, Live alone démarre par un duo tendu entre synthé et guitares cocotes. Une tension qui durera sur tout le morceau.
Aux premières notes d'Ulysses je suis partagé entre la joie d'entendre ce titre et la pensée que c'est le dernier morceau du concert. C'est la première fois de la soirée que le groupe joue deux nouveaux morceaux d'affilée. La joie l'emporte grâce à l'efficacité du morceau. Et en plus ce n'est pas encore la fin. Nous aurons encore droit à un What She Came For pendant lequel Bob Hardy, le bassiste affable du groupe, esquissera un large sourire. Instant fugitif et rare. En final, Outsiders, dans sa version totale incluant percussions à huit baguettes et deux maracas, le groupe et le roadie encerclent la batterie.

Après ce concert au goût de reviens-y, le groupe a joué les prolongations dehors et à braver le froid et les fans dans une séance de dédicace improvisée. Les rappels auront lieu en mars à l'Olympia et à l'Aéronef, puis en avril au Phare.
setlist
    01. Bite Hard
    02. Do You Want To?
    03. No You Girls
    04. Tell Her Tonight
    05. Send Him Away
    06. The Dark Of The Matinée
    07. Live Alone
    08. Take Me Out
    09. Turn It On
    10. Ulysses
    11. What She Came For
    12. The Outsiders
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