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Kasabian

Paris, Olympia - 8 février 2010

Live-report par Fab

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Sur tous les fronts depuis près d'une année et la sortie de leur troisième album studio, West Ryder Pauper Lunatic Asylum, Kasabian ont une nouvelle fois frappé port à Paris dans le cadre de leur tournée européenne. Après le Trabendo puis le Bataclan, c'est dans la mythique salle de l'Olympia que la formation de Leicester a fait honneur à son rang durant 1h30.

Bruitiste, vulgaire et au final dénuée du moindre intérêt, la première du soir, assurée par les français de Control est vite oubliée. Si l'installation du matériel de la formation de Leicester ne prend au final qu'une courte dizaine de minutes, Tom Meighan et sa troupe se font malgré tout attendre près d'une demie-heure. Dès l'extinction des lumières, la salle entre en ébullition. L'impressionnant contingent britannique ayant effectué le déplacement quitte le bar et s'amasse aux quatre coins de la fosse, se laissant complètement aller dès le final du jouissif Julie And The Moth Man proposé en guise d'ouverture. A la bside succèdent alors deux des titres les plus appréciables du dernier album en date du groupe, Underdog et Where Did All The Love Go? dont les paroles sont reprises avec un entrain contagieux par une assistance, anglophone ou non, sous le charme.
A six sur scène, voire sept lorsqu'un trompetiste vient se joindre à la troupe sur une poignée de titres extraits de l'album Empire, notamment pour la montée finale de The Doberman, les anglais semblent parés pour occuper l'espace mais un seul homme se charge ce soir de haranguer la foule, faire monter l'ambiance et lancer des provocations bon enfant : Tom Meighan. Survolté du début à la fin, le leader du groupe n'a de cesse de montrer son plaisir d'évoluer face à une foule le lui rendant bien, la présence des nombreuses caméras filmant l'intégralité du show semblant même le galvaniser à tout instant alors que Serge Pizzaro, plus en retrait, parvient malgré tout à imposer sa prestance lorsque son camarade lui laisse les rênes du concert à plusieurs reprises.
Puisant dans l'ensemble de la discographie du groupe, la setlist du soir fait la part-belle aux titres les populaires et à-mêmes de maintenir un rythme élevé, quand bien même la paire Thick As Thieves / Take Aim constitue l'un des rares moments d'accalmies d'une soirée mené pied au plancher. Si l'absence de Reason Is Treason peut être regrettée, l'ascension finale rassemblant notamment Empire, Fast Fuse et surtout un Club Foot renversant fait rapidement oublier cette légère fausse note, qui plus après avoir assisté à un retour triomphal sous forme de rappel avec un Fire enflammé et un L.S.F. (Lost Souls Forever) conclu par les chœurs de la fosse après que les lumières de la salle ne se soient rallumées.

Portés par un public fougueux, Kasabian se sont montrés ce soir à la hauteur du lieu qui les accueillait. Nous n'en n'attendions pas moins d'eux !
setlist
    Julie And The Moth Man
    Underdog
    Where Did All The Love Go?
    Swarfiga
    Shoot The Runner
    ID
    Processed Beats
    Thick As Thieves
    Take Aim
    Stuntman
    Empire
    Fast Fuse
    The Doberman
    Club Foot
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    Fire
    Vlad The Impaler
    L.S.F. (Lost Souls Forever)
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