Ocean Colour Scene

Afin de récolter des fonds pour aider les femmes victimes d’abus sexuels à Bombay, les anglais d’Ocean Colour Scene se produisaient au Hard Rock Café, ce mardi 10 mars. L’occasion de découvrir le dernier album du groupe, Saturday, lors d’un concert intimiste dans un lieu gorgé d’histoire rock.

Il est 21h30 pile lorsque Simon Fowler et ses acolytes montent sur scène, chaudement accueillis par des fans impatients de retrouver des artistes qui n’étaient pas venu en France depuis une quinzaine d’années. L’intro de Riverboat Song, interprétée par l’excellent guitariste Steve Cradock, commence à peine que les fans hurlent déjà, les appareils photo prêts à mitrailler.
Navigant d’un instrument à l’autre sans efforts apparents, les membres d’Ocean Colour Scene nous livrent une britpop efficace mêlée à des accents plus rock. Les associations de claviers et riffs de guitare puissants fleurent bon les Kinks, Oasis ou autre Paul Weller pour le plus grand plaisir de nos oreilles. Les titres sont tous, ou presque, repris par les fans. En témoigne les « We don’t wanna fight no more » qui n’en finissent plus sur Profit In Peace, le tout encouragé par Simon qui n’hésite pas à tendre son micro vers le public.

Ca s’agite et ça crie aux premiers rangs dans une ambiance bon enfant, réclamant des titres et empêchant presque le groupe de placer quelques mots entre les titres. Simon parvient malgré tout à préciser que la chanson Old Pair Of Jeans, présente sur leur dernier album en date, a été écrite par Andy Bennett, dernier arrivé dans le groupe il y a environ 5 ans. Il suffit de lever les yeux quelques secondes pour se rendre compte que les britanniques ont également mis à leurs pieds les spectateurs involontaires que sont les consommateurs du Hard Rock Café. Les badauds se pressent contre la balustrade, hochant la tête en rythme aux sons des guitares.
C’est Andy qui interprètera Travelers Tune, d’une voix à la Peter Gabriel, avant que Simon ne reprenne le micro pour un One For The Road chaotique. Est-ce l’intervention vocale d’Andy qui perturbe Simon, au point de lui faire oublier les paroles de ses propres chansons ? Qui sait. Quoliqu'il en soit, cela aura bien fait rire Steve, qui en vient même à jeter une serviette à la tête de son chanteur dans un éclat de rire.
Un dernier titre, que le public reprendra avec ferveur, des remerciements et c’est terminé. Assez abruptement, le groupe quitte la scène, levant les verres à la santé des fans se pressant aux premiers rangs.

Le rappel, pourtant préparé sur papier, semble être sorti de l’esprit du groupe. Ce n’est pas le cas des fans qui n’hésitent pas une seconde à alpaguer Andy ou Simon, pour leur demander quelques titres supplémentaires. Bons princes, les britanniques acceptent d’interpréter un dernier titre. Robin Hood et Saturday passent donc à la trappe, au profit de Day We Caught The Train. Une heure pile après le début du concert, les anglais sortent définitivement de scène. C’est peu, mais pour un groupe qui n’avait pas joué en France depuis 15 ans, c’est déjà bien.