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Beady Eye

Paris, Casino de Paris - 13 mars 2011

Live-report par Claire

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Après des semaines de questionnements sur la voix de Liam et d’extrapolations sur l’efficacité des chansons en live, dimanche soir vit finalement le sacre de Beady Eye et le retour en grâce du cadet des frères Gallagher dans un Casino de Paris sold out depuis des semaines.

C’est vers 16h45 que nous nous dirigeons vers la salle afin de tester l’atmosphère pré-concert. Sur le trottoir s’étale déjà une foule hétéroclite et motivée d’ex-fans d’Oasis en total look Pretty Green, de brit-rockeuses en parka et d’Anglais en polo Fred Perry, cannettes de bière à la main. Une petite centaine de personnes est donc déjà amassée lorsque le mot se répand comme une trainée de poudre : Liam est prêt sortir de la salle. Cohue pour tenter d’approcher la figure de proue de Beady Eye : coupe de cheveux et caban à la Brian Jones, petite coloration auburn, classe de dandy mod, le Gallagher semble visiblement ravi d’un tel accueil. Quelques minutes plus tard, s’engouffre dans deux vans le reste du groupe. Même Jeff Wootton, le nouveau bassiste, transfuge de Gorillaz, se retrouve pris dans le tourbillon de ce qu’on peut clairement appeler la Beady Eye-mania.

 

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Quelques bières plus tard, après avoir croisé un Liam se pliant joyeusement au jeu des photos avec une poignée de fans, c’est vers 20h que nous nous retrouvons dans le hall art-déco de la salle. The Dodoz sont déjà en train de jouer. Il faut bien avouer que le choix du groupe toulousain a posé un véritable problème aux fans de Beady Eye. Aux différentes annonces des premières parties assurées par Miles Kane ou Steve Cradock, chacun espérait plus ou moins que Paris obtiendrait aussi l’un ou l’autre. Ce fut pourtant à ceux qui avaient déjà assuré la première partie de Franz Ferdinand de recevoir l’honneur d’ouvrir pour Beady Eye. Peu convaincant et semble-t-il assez peu convaincu de leur propre performance, le groupe assure un set court de vingt-cinq minutes. Assez pour bonder le hall et accueillir avec un plaisir non contenu un DJ set entre titres des Rolling Stones, Kinks et Stones Roses. I Am The Resurrection est d’ailleurs repris en chœur, verres de bière levés, pendant que notre Philippe Manœuvre national essaye de se glisser en fosse. C’est à 21h05 que les lumières s’éteignent finalement pour laisser apparaitre le logo Beady Eye en fond de scène et que résonne le début de Four Letter Word dans une ambiance surchauffée.

 

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Ecstatique, on retrouve un Liam avec une voix d’enfer comme on ne l’avait plus entendue depuis des années. Le son est impressionnant, Gem et Andy ont admirablement repris les rênes lâchées par Noel Gallagher, la batterie de Chris Sharrock est totalement démente et Jeff Wootton avec son allure de jeune Ron Wood tient sa place comme il se doit.
Lorsque Four Letter Word s’achève, il n’y a plus aucun doute pour le public : le groupe est bel et bien en train de livrer un concert à la hauteur de l’événement. Les titres s’enchainent, avec au passage un petite excuse à ceux qui étaient présents à Rock en Seine et une pensée pour le Japon sur Kill For A Dream . Même l’artwork de l’album, repris sur l’écran en fond de scène, ajoute au concert un côté foutrement sixties à l’ambiance. Beatles And Stones et Millionnaire laissent la place à For Anyone, un peu léger sur l’album mais efficace comme un She Loves You en live. Évidemment, The Roller récupère les suffrages de la foule. Même Bring The Light, pourtant si critiqué, réussit le pari de devenir un incontournable ; treize titres cadrés, tranchés qui pendant une heure vont faire bouger l’ensemble du Casino de Paris. Seul Wigwam a été abandonné au profit de Man Of Misery, titre de lancement de Pretty Green. Le psychédélique Morning Sun parachèvera la soirée.
Le groupe reviendra finalement pour une ultime reprise de Sons Of The Stage qui clôt en beauté une soirée hautement rock n’roll. Lorsque les lumières se rallument, c’est au son de Goodnight des Beatles que la foule transpirante, à moitié sourde mais ravie, quitte la salle.

Oasis est bien mort. Et il n’y a pas de regret à avoir. Beady Eye a ce soir assuré et rassuré : le britrock reste entre de bonnes mains.
setlist
    Four Letter Word
    Beatles And Stones
    Millionaire
    For Anyone
    The Roller
    Wind Up Dream
    Bring The Light
    Standing On The Edge Of The Noise
    Kill For A Dream
    Three Ring Circus
    Man Of Misery
    The Beat Goes On
    Morning Sun
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    Sons Of The Stage (World Of Twist cover)
photos du concert
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