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Gallops

Paris, La Gaîté Lyrique - 9 avril 2011

Live-report par Fab

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S'il est un groupe dont l'évolution et la progression semblent toujours avoir pris le pas sur la nécessité de commercialiser de nouvelles compositions, Gallops est assurément celui-là. Après un unique EP l'année passée, et alors que leur nouveau single est attendu le mois prochain, les quatre gallois originaires de Wrexham ont démontré une demi-heure durant que leur flatteuse réputation scénique est à la hauteur d'enregistrements studio de grande qualité.

A l'affiche de l'avant-dernière soirée de cette édition 2011 du festival Super Mon Amour! dans la salle de la Gaîté Lyrique, le quatuor se voit pourtant placé presque malgré lui aux cotés de trois autres groupes aux caractéristiques et univers bien distincts des siens avec Nelson, Lower Dens et Deerhunter. Grâce à ces derniers, en retard de plus d'une heure, l'ouverture des portes est ainsi repoussée de près de trente minutes. Conséquence directe, et somme toute positive pour les premiers appelés à monter sur scène, un public quantitativement plus nombreux pour assister à ce premier concert en France.
Lorsque les musiciens font leur apparition sur scène à 19h, filmés par les caméras d'Arte Live Web, rares sont pourtant les encouragements ou preuves d'entrain d'une fosse peut-être encore engourdie par le soleil et la température estivale ayant régné tout au long de la journée dans la capitale. Logiquement, Gallops vont devoir faire leurs preuves en un laps de temps restreint, et c'est avec un Joust aux guitares puissantes en ouverture de leur set que les quatre gallois vont trouver ce soir leur rampe de lancement.

 

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Alignés dans les premiers mètres de la scène, ceux-ci font rapidement parler la maîtrise de leurs compositions et instruments tout en lui adjoignant une réelle conviction et une implication à toute épreuve. A l'issue de ces premières minutes, les plus réticents à ce mélange de math-rock, rock progressif et sonorités électroniques préfèrent tourner les talons et investir le bar alors que d'autres, visiblement séduits, ne rechignent pas à laisser leurs têtes dodeliner en rythme. Si la comparaison avec les américains de Battles est inévitablement de mise et que les anglais peuvent de prime abord sembler moins techniques que leur prédécesseurs, leur force réside assurément dans une plus grande immédiateté, un jeu de batterie tout aussi précis que puissant, et surtout l'efficacité de riffs de guitare inspirés.
En vingt-cinq courtes minutes, seules cinq compositions sont ainsi présentées, et notamment deux inédites d'excellente facture. La fin du set gagne progressivement en intensité avec Eukodol et surtout le titre le plus addictif du répertoire de Gallops, Miami Spider, dont la base électronique sert de ligne directrice à ce final apprécié par le public.

 

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Une première enthousiasmante de la part de Gallops pour qui les prochains mois s'annoncent des plus excitants !