Broken Records

A ne pas confondre avec le label américain de rock chrétien alternatif ( ? ) du même nom, le groupe écossais de Broken Records vient d’Edimbourgh, ville génitrice de groupes aussi disparates que le Beta Band, les Boards Of Canada ou encore Garbage. De ces prédécesseurs, les Broken Records ont… absolument rien en commun. Peut-être le même goût pour les instrumentations froides et plus distantes qu’accoutumées. Mais ce sera probablement tout.

Le septet écossais puise dans des références plus instrumentales, plus symphoniques. En passant ainsi outre l’ouverture résolument très Jeff Buckley de Slow Parade, le dévalement lyrique se fait redoutable. La cascade mélodique regorge d’aspérités renforcées par les courbes apportées par les violons et le piano omniprésent. La voix se souhaite Mercury Rev tandis que les instrumentalisations résonnent comme de la belle pop atmosphérique envoûtante mais trop propre.

Ce sentiment est encore plus accru sur la face B The Problem With Remembering où la composition rappelle un Zach Condon auquel manquerait la poigne, l’urgence sous-jacente. Broken Records est un peu quelque part un National lissé, qui pêche par une sensation de soumission. Comparé à l’EP éponyme très prometteur sorti en début d’année 2008, qui montrait clairement les influences folk européennes, et particulièrement balkaniques, ce nouveau single apparaît beaucoup trop sage et classique, bien que non dénué de qualités. A garder d’un œil cependant, les Broken Records pourraient encore nous réserver bien des surprises.