Dutch Uncles

Que peut-on attendre d’un groupe avec un nom pareil ? Peu d'informations sont disponibles quand arrive le moment de parler du cas des Dutch Uncles et de leur tout premier single nauséabond, Fragrant. Pas grand chose à dire donc sur l’histoire d’une de cette petite formation visiblement similaire à tant d’autres. Essayons de creuser tout de même un peu leur cas en se basant sur ce qu’on a sous la main : une page Myspace quasi vierge et un site officiel presque muet.

Depuis leur ville de Manchester, les jeunes Duncan, Robin, Andy, Pete et Sped ont vraisemblablement séduit les oreilles du label indie britannique Memphis Industries (Tokyo Police Club, The Go! Team, Field Music) par leur New Wave/ Dutch Pop bien à eux. Un terme barbare pour décrire une sorte de condensé sonore pop médiocre aux relents synthétiques désuets, rapidement écœurant, si l'on se base sur Fragrant et Lovebone, les deux malheureux titres en question.
Bien décidé à comprendre pourquoi un tel rendu sonore a pu plaire à un label téméraire, ainsi qu’à une poignée de programmateurs musicaux courageux de salles diverses et variées allant de Camden à Leeds en passant par Manchester, on se force à déceler le bon du mauvais en écoutant à nouveau l’indigeste single. Cependant, rien n’y fait, un chanteur agaçant et démodé d’un côté, une rythmique saccadée et déconcertante de l’autre, ainsi qu’un trop plein de guitares grinçantes et de claviers crispants font que l’on préfère au final lorsque cela s’arrête.
Cruel et flagrant constat certes, mais peut-être révélateur d’un type de musique qui se tolère mal dans le calme d’un dimanche soir automnal et qui conviendrait visiblement mieux à la frénésie festive d’une salle de concert remplie par de jeunes adeptes aux mèches longues.

Finalement, avec ce single indiscutablement raté et doté de ce nom terriblement ringard, c’est donc un double flop sans appel pour le quintuor mancunien. Toutefois, ne les enterrons pas trop profondément, car ils savent également captiver notre attention quand ils le veulent, comme en témoigne le très bon Face In, en écoute sur leur page Myspace, qui a lui seul effacerait presque notre amertume.