Trophy Wife

Ils sont au nombre de trois, n'ont encore que très rarement fait parler d'eux dans leur propre pays, mais sont déjà promis à un bel avenir à la foi d'un premier single remarquable chez Moshi Moshi. En suivant artistiquement parlant les traces de Foals, groupe aux côtés duquel le trio a évolué au début du mois pour une courte série de dates, Trophy Wife se placent sans discussion possible comme l'une des jeunes formations à suivre de près en 2011.

En l'espace de deux titres, Microlite et Take This Night, Trophy Wife nous font l'étalage d'un talent certain dans l'écriture de pépites pop aux accents math-rock, ces deux compositions rivalisant l'une avec l'autre dans un duel dont le vainqueur est bien difficile à déterminer. Plus encore qu'un single, elles délimitent ici un univers que l'on ne peut qu'imaginer fascinant et aérien, porté par une dynamique positive et entrainante, et jonché d'effets électroniques délicatement agencés.
Les trois anglais impressionnent mais ne tombent pas dans la surenchère, chaque note ou arpège semblant dosé avec une surprenante justesse. Mieux encore, s'ils se revendiquent de The Notwist, Hank Marvin, Tortoise ou Polmo Polpo, Trophy Wife parviennent dès à présent à insuffler un élan de modernité à leur son tout en gardant leurs distances avec leurs influences, une aptitude dont peu de formations peuvent se vanter si tôt dans leur carrière.

Plus qu'une simple mise en bouche, Microlite constitue un premier fait d'armes remarquable et remarqué pour des Trophy Wife dont le nom n'a certainement pas fini de revenir à vos oreilles.