Mirrors

Nous n'allons pas vous proposer à nouveau une introduction sur Mirrors, groupe de new wave formé sur les cendres de Mumm-Ra, puisque c'est déjà le quatrième single du groupe : il va falloir penser à l'album mes enfants ! Après avoir navigué de label en label, Mirrors semblent enfin avoir posé leurs valises (ou plutôt leurs flightcases remplis de claviers vintages) chez Skint, maison plus connue pour ses artistes électroniques dont l'apogée se situe à la fin des années 90s (souvenez-vous la vague big beat), mais qui depuis à largement étalé sa palette au rock bâtard (Goose, Infadels...). Il n'est donc pas si surprenant de retrouver Mirrors ici.

Si leur précédent single nous avait laissé un tout petit peu sur notre faim, celui ci réussi là où Ways To An End péchait. Hide And Seek est bien plus pop et, évidemment, le groupe a gardé ses lignes de basses stroboscopiques qu'il affectionne tant, mais avec un chant est bien moins distant qu'à l'accoutumée. Nous reconnaissons désormais plus aisément leur filiation indie, plus accessible, presque trop, l'équilibre est une chose difficile à trouver dans ce genre de musique. Certains ont d'ailleurs largement dépassé les limites de l'acceptable (Hurts, Monarchy...), ce qu'évitent soigneusement Mirrors, remercions-les.
En B-side, Toe The Line est plus proche de ce à quoi ils nous avaient habitués, toujours ces basses répétitives et enivrantes, ces nappes de claviers élevées et ce chant détaché. Reconnaissons que pour une face B, la chanson est plutôt excellente et aurait largement sa place sur un album.

Cela va devenir une habitude, Mirrors réussissent une fois encore l'examen du single, exercice dans lequel ils font finir par exceller. Il est donc temps de mettre à profit cette expérience et de nous délivrer l'excellent album que le groupe est parfaitement capable de nous offrir. Ils pourront alors rentrer dans la cour des grands.