Vincent Vincent & The Villains

Voilà un groupe qui a déjà tout pour devenir grand : un nom crétin mais inoubliable (jugez plutôt : Vincent Vincent And The Villains), une attitude parfaite (version jeunes branleurs de base, matez la pochette !!!), et des titres carrrément imparables ! Difficile de les situer dans l’histoire du rock. Le rock’n’roll 50s d’Elvis ? Les mélodies pop parfaites des Beatles ? La légèreté désarmante des Beach Boys ? Le bordel organisé façon Libertines (plus organisé ici cela dit) ? Avec Vincent Vincent And The Villains, on n’est nulle part et partout, mais face à un groupe qui a particulièrement bien digéré ses influences pour proposer un style unique et d’une fraîcheur incroyable.

Il y a de cela quelques mois, une petite effervescence s’était emparée des critiques à l’occasion d’un premier single bien senti : On My Own. Mojo s’était carrément emballé, les annonçant parmi les plus grands espoirs du Royaume. Et bien ce deuxième essai ne remettra certainement pas en cause cette vision, car ce Blue Boy est une petite merveille pop comme on en entend que quelques unes par an, et encore. Une mélodie légère, aérienne, mais tout simplement parfaite, s’empare du morceau sur fond de percussions légères… C’est de la musique qui vit, respire, surprend….et nous emporte dans son élan fascinant…

Mais que dire du deuxième titre proposé ? The Boy Who Killed Time se permet d’ajouter à toutes les qualités déjà citées une certaine classe, un côté précieux et doucement dramatique qui manquait encore au groupe. On se permet même de déceler ça et là quelques influences jazzy ou hispanisantes pour compléter un tableau déjà foisonnant.

Vincent Vincent And The Villains est un groupe vital, vital car il risque bien d’exploser à la face du microcosme rock dans bien peu de temps, et vital car il vous régénère en 2mn30, montre en main. Le chant lui-même traduit ces qualités, tantôt version chœurs, tantôt en solo, avec voix qui s’entremêlent, et renouvellement incessant. Cette musique ne s’arrête jamais, ne stagne jamais, elle s’épanche, s’immisce chez vous, et vous emporte loin, très loin ! INDISPENSABLE !