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Vincent Vincent & The Villains

Interview publiée par Raph le 12 octobre 2006

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Après quelques singles explosifs et des tournées énergiques, les Vincent Vincent & The Villains, fraîchement signés chez EMI, s’apprêtent à nous livrer leur tout nouveau tube Johnny Two Bands, préalable à un album prévu pour l’an prochain.. Sound Of Violence a rencontré Tom Bailey, le guitariste du groupe. Quelques semaines avant leur premier concert parisien programmé le 3 novembre à la Flèche d’Or, c’était l’occasion rêvée de faire le point sur l’un des groupes les plus chauds du moment.

Vous êtes encore assez méconnu en France.Est ce que tu pourrais présenter rapidement le groupe pour nos lecteurs ?

Tom : On est 4 dans le groupe : Vincent Vincent au chant et à la guitare rythmique, Alex Cox à la batterie, Will à la basse et moi à la guitare. On vient de Londres, on est tous amoureux du Rock’n’Roll, de Dion à Eddie Cochran, en passant par Richard Hell et Devo. Notre musique est simple, entraînante et infectieuse, ce que devrait toujours être la bonne musique pop.

En effet, vous avez ce côté très pop particulièrement assumé, et en même temps, c’est assez difficile de vous classer parmi les courants dominants dans les groupes anglais actuels. Est-ce que cela vient d’une réelle volonté de se démarquer ? Ou vous jouez juste comme la musique vous vient ?

Tom : Je pense en effet qu’on a un son qui nous est propre, et quelque part, et même si on en est conscient, pour l’instant on veut juste faire de bonnes chansons. La dynamique du groupe fait que nous découvrons de nouvelles choses tous les jours. Je pense qu’aucun d’entre nous n’a jamais voulu faire autre chose que de jouer de la musique, et ça nous rend plus fort. Comme je te le disais, on a des influences un peu différentes de la plupart des autres groupes, et je pense que a s’entend.

On entend également un vrai côté « live » dans votre musique. C’est particulièrement le cas sur des chansons comme I’m Alive ou l’ancienne version de Johnny Two Bands…

Tom : Tu as raison. Ces deux chansons, on a voulu les faire sonner comme si on les enregistrait en une prise. On les a enregistré pendant des sessions assez courtes, et on veut vraiment que le studio capture la vraie essence de notre musique, et pour l’instant, on est beaucoup plus un groupe live. On a donc voulu faire ressortir cette énergie dans nos premiers efforts studios. Depuis un an, on a tourné dans tous le Royaume Uni, en Allemagne et en Italie, et je suis très impatient de venir en France. Donner des concerts est vraiment très important pour nous, car ça nous permet de nous comprendre mutuellement. Sur la route, on est comme une famille, et on découvre des chansons qu’on a ensuite hâte d’enregistrer en studio.

Et donc, ce nouveau Johnny Two Bands que vous avez enregistré avec le producteur Stephen Street, que peut-on en attendre ?

Tom : La version démo avait vraiment un côté attachant, elle me fait sourire à chaque fois que je l’entends. Mais cette nouvelle version, elle a plus de souffle, clairement. On a un peu ralenti le rythme, et laissé le chant briller un peu plus.

Peux tu nous parler de votre rencontre avec Stephen Street ?

Tom :On est de bons amis avec son ingénieur du son Tom Stanley. Tom a son propre studio à Olympic et il a été super sympa avec nous, nous a offert des sessions en studio pour qu’on enregistre I’m Alive. Tom nous a aidé à rencontrer Stephen, qui s’est montré intéressé pour produire le groupe. J’adore ce qu’on a enregistré avec lui, c’est vraiment un grand pas en avant pour le groupe.

Revenons-en un instant à l’histoire du groupe avec notamment quelques changements de line up au fur et à mesure. Tu fais partie des membres les plus récents. Peux-tu nous raconter comment tu as fini par faire partie du groupe ?

Tom : On vivait dans le même quartier de Londres, on se voyait à des fêtes et des concerts. Moi et Will avons rencontré Vincent en 2003, lorsqu’il jouait déjà avec Charlie d’excellentes chansons au Ten Bells. Vincent avait des influences autour d’un spectre un peu différent. Il écoutait du Doo Wop, du R’n’B du début des années 60 et du Gospel…

… Justement, si tu devais cerner les influences du groupe…

Tom : On a tous des goûts assez larges, mais par rapport au groupe, je citerai Dion et les Belmonts, Jonathan Richman, Richard Hell, Eddie Cochran, les B52s, les Beatles, les Coasters, Phill Spector… Alex et moi on écoute aussi pas mal de musique Cubaine et Africaine. La musique d’un groupe comme Orchestra Baobab nous inspire pas mal parce qu’ils mixent plein de style : surf, calypso, gospel et jazz pour faire quelque chose de frais. Bref, l’ancien line up avait sorti deux singles, On My Own et Blue Boy, et moi et Will on avait l’habitude d’aller les voir jouer, on était juste des fans, et ça nous a fait plaisir lorsqu’ils ont voulu qu’on se joigne au groupe quand Neil et Charlie sont partis. Ca fait presque un an que le nouveau line up est en place.

Un an, et puis EMI vous contacte…

Tom : On était encore en train d’apprendre à jouer ensemble. Je pense parler pour le groupe entier quand je dis que pour nous, il n’y a que la musique qui compte, et je pense qu’à un moment ou à un autre, on devait avoir notre chance, car on joue des chansons que personne d’autre ne joue. Alors je dirai que le deal avec EMI arrive juste au bon moment. Pour l’instant, on fait un single pour eux, et c’est tout. On va laisser un peu de mystère pour la suite, et on vous tiendra au courant pour l’album ! Mais il y en aura un.

On sent déjà une effervescence autour du groupe. Le NME est fan, les Inrocks en parlent. Tout cela commence plutôt pas mal non ?

Tom : Pour être honnête, voir notre nom dans Les Inrockuptibles me rend aussi heureux que de voir une chronique dans le NME. On veut jouer partout en Europe, et je pense qu’en France, les gens sont plus sensibles à la musique qu’aux tendances

Mouais… Disons que ça aide bien quand même, mais la chorégraphie du clip de I’m Alive, elle est super tendance, tu trouves pas ? Vous avez pris des cours de danse ? Ou vous avez juste le « rythme dans la peau » ?

Tom : Oui oui on a bossé avec le réalisateur et un chorégraphe pour certains mouvements, mais la plupart on les a trouvé nous-même. Pourtant, dans la vraie vie, je ne danse jamais. Je suis plutôt le mec au bar, et danser, je le laisse aux autres. Aucun de nous n’est très doué en fait, à part Alex, il est comme un singe surexcité.

Tu peux déjà nous donner quelques infos sur l’album ? Au niveau du tracklisting par exemple, va-t-on retrouver certains anciens titres ? Et si tu as une idée de la date de sortie…

Tom : Tout ce que je peux te dire, c’est qu’on a une formidable collection de chansons prêtes pour l’album, mais on a pas mal de choses à mettre en place. C’est un moment très important pour nous, d’autant plus qu’on sent qu’il y a une certaine attente autour du groupe. Je pense qu’on va tester plusieurs producteurs et studios avant de se décider. On veut que ce premier disque soit le meilleur possible, et on espère qu’il sera en vente en début d’année prochaine. Au niveau des chansons, il y en a qu’on va réenregistrer oui. Une chanson comme On My Own, on veut vraiment que plus de gens l’entendent. Pour l’instant, elle est connue dans un petit périmètre, et on veut en faire un gros tube. Donc je pense que tu devrais trouver une nouvelle version sur l’album.

Ok merci à toi pour toutes ces réponses. On vous voit quand en France ?

Tom : On passe à la Flèche d’or à Paris en Novembre. Venez voir Vincent Vincent and The Villains en concert !!