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Porcupine Tree

Nil Recurring

Porcupine Tree - Nil Recurring
Chronique Album
Date de sortie : 18.02.2008
Label : Atlantic Records
35
Rédigé par Laurie, le 19 février 2008
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Le printemps approchant, botanique oblige, de bien étranges arbres laissent éclore leurs fleurs. L’arbre à porcs-épics, mi-pétales, mi-aiguilles est le plus mystique de tous et laisse les secrets de sa floraison au plus perché des gardes forestiers, Steven Wilson. Officiant depuis la fin des années 80 au service du rock planant, étiquetté « progressif », le son de Porcupine Tree est un scénario rock écrit sous LSD, inspiré de faits plus ou moins fictifs ayant eu lieu dans les 70’s. La création du groupe à la fin des années 80, fut la matérialisation de cette féerie, la concrétisation de ce délire psychédélique qui a récolté une dizaine d’albums studios, sur différents labels, de Snapper Music, à Atlantic, jusqu’à Roadrunner, (l’écurie de Madina Lake et Dream Theater). Aussi attiré par les zones les plus lugubres du métal que par les grandes envolées symphoniques, le quartet est l’un des emblèmes du mouvement métal-progressif, avec des morceaux interminables aux riffs acérés comme des canifs. Sur le troisième album The Sky Moves Sideways, le titre éponyme était une ode en deux parties, durant au total 35 minutes, avec de grands passages instrumentaux, emprunts directs de l’esthétique psychédélique. Depuis le début des années 2000, avec l’album In Absentia, le son du groupe a muté vers des affres métaleuses, avec des guitares contorsionnées, un style que l’on retrouve d’ailleurs sur Fear Of a Blank Planet, l’avant-dernier album de Porcupine Tree, soutenu par la participation de Robert Fripp des respectés King Crimson.

Le nouvel opus, Nil Recurring en est le prolongement. Cette petite galette aux faux airs d'EP (quatre titres seulement), propose environ 30 minutes de pur concentré progressif. Dès le premier morceau, on sait que Porcupine Tree n’a pas confectionné cet album comme un fourre-tout « collector » mais bien plus comme la conclusion de Fear of a Blank Planet, à la manière d’un opéra en plusieurs actes. Le morceau Nil Recurring (avec Robert Fripp à la guitare) est un superbe instrumental tourmenté, les clefs du temple où Belzebuth célèbre son culte chaque samedi soir. Plaintif, Normal est quant à lui le plus beau morceau, la touche nécessaire de romantisme dans ce monde de peurs et d’angoisses. Les arrangements sont méticuleux, et ouvrent la vue sur des paysages de désolation recherchant une aide humanitaire. Le troisième titre Cheating the Polygraph est une chanson bien connue des salles de concerts, qui trouve ici sa place, avec son refrain maléfique, aux riffs haletants. Enfin, l’album s’achève sur What happens now ?, qui a lui seul pourrait répondre à la question « pourquoi êtes-vous fans d’un groupe avec un nom pareil ? ».

Porcupine Tree prouve avec son nouvel album qu’il a encore de nombreux titres à revendre, des kilomètres d’envolées psychédéliques à son actif, et une inspiration inépuisable.
tracklisting
    01. Nil Recurring
  • 02. Normal
  • 03. Cheating the Polygraph
  • 04. What happens now ?
titres conseillés
    Normal - Cheating the Polygraph
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