The Wave Pictures

The Wave Pictures n'a jamais été le groupe dont tout le monde parle, la référence hype anglaise des derniers mois, l'influence majeure de toute une génération de nouveaux britpopeux, et ce malgré une Sophie tout bonnement renversante parue en 2006. Seconde tentative ce mois-ci d'un groupe même pas prêt à tout pour plaire.


Dans la lignée du premier album, Instant Coffee Baby n'invente rien mais ne régresse pas pour autant. The Wave Pictures restent eux-mêmes. Aussi inspirés et cohérents que sur Sophie et leurs nombreux EPs, ils rouvrent de nouveau les blessures laissées par Oasis ou The Verve avec une voix au vitriol et des accords tranchants.

Instant Coffee Baby est simple dans son approche mais terriblement addictif, construit dans les arrangements mais jamais rébarbatif, même quand il rabâche quelques sonorités de-ci de-là. Du titre d'intro explosif Leave The Scene Behind et son refrain ravageur au folk décharné de January and December et Cassius Clay, ce sont pas moins de treize titres qui défilent dans un même bloc d'une heure inébranlable.

Chez The Wave Pictures les guitares assassinent au bon moment, souvent entre le milieu et la fin, pendant qu'entre temps le chant mortel de Dave Tattersall prend gentiment à la gorge. On a encore les marques dedans et dehors parfois le temps ralentit, comme pour Bitter Sweet Symphony et To The End il y a longtemps déjà.

Légèrement teintée de blues et de jazz, la musique du trio londonien au final jamais ne lasse. J'en veux pour preuve l'incroyable When I Leave You for Somebody Else tiré de Sophie qui depuis deux ans rattrape quiconque y aurait accidentellement jeté une oreille.