Chronique Album
Date de sortie : 10.11.2008
Label : Mercury
Rédigé par
Fab, le 10 novembre 2008
En 1997, alors inconnus au bataillon, les gallois de Stereophonics débarquaient avec l'un des premiers albums les plus marquants de la décennie passée, Word Gets Around. Dix ans plus tard, à l'heure d'effectuer un premier bilan, l'évolution suivie par un trio de plus en plus critiqué est plus difficilement défendable, quand bien même chacun des cinq albums ayant suivi leur premier essai a atteinte la tête des charts outre-Manche.
Parmi les vingt chansons collectées pour ce premier Best Of, toutes remasterisées pour l'occasion, figurent malgré tout un nombre non négligeable de titres permettant de se remémorer à quel point les premiers pas de Kelly Jones et ses camarades furent réussis. Représentés par huit compositions, les albums Word Gets Around et Performance And Cocktails sont à juste titre les plus représentés du disque. Avec les inévitables Traffic, Local Boy In The Photograph ou encore I Wouldn't Believe Your Radio, le groupe prouve qu'il tient là de sérieux atouts, quand bien même l'absence inexplicable et inexpliquée de Not Up To You est clairement dommageable.
La simple analyse du tracklisting de Decade In The Sun est à lui seule suffisante pour comprendre la déchéance qualitative vécue par les Stereophonics. Décrié lors de sa sortie, Just Enough Education to Perform est, de manière assez surprenante, le plus représenté. Si la présence de Mr Writer est légitime, tout comme celle de l'insupportable Have A Nice Day, Vegas Two Times ou Handbags And Gladrags sont quant à eux bien dispensables.
Le plus étrange est au final de réaliser que seules cinq compositions ont été extraites des trois derniers albums en date, certes tous en demi-teinte, mais malheureusement représentatifs de ce que sont devenus les Stereophonics au fil du temps. Si Dakota parvient à sauver les apparences, Maybe Tomorrow, Devil ou It Means Nothing sont d'inoffensifs et inutiles singles venus gonfler un tracklisting bien chargé. Il faudra ainsi se tourner vers l'un des deux inédits de la compilation, My Own Worst Enemy, pour trouver une quelconque trace d'inspiration et de simplicité chez un groupe que l'on pensait perdu depuis longtemps.
Une alternative à l'achat de cette compilation d'un intérêt douteux est toutefois possible : investir dans les classiques Word Gets Around et Performance And Cocktails pour un prix moindre, ne serait-ce qu'en souvenir d'une époque où les Stereophonics signifiaient encore quelque chose pour tout bon amateur de rock à guitares.