Death In Vegas

Death in Vegas est un groupe qui avance avec chacun de ses albums. Le premier sorti en 1997, scellait la rencontre de Richard Fearless et de Tim Holmes autour d'un album concept sur la mort d'Elvis. C'était l'écho musical d'une œuvre graphique de Fearless, Artiste avec un grand A, l'autre étant plutôt DJ avec des grands D et J, comme toujours dans cette profession.
Le deuxième album a vu apparaître les têtes de morts et les invités prestigieux pour prêter leurs voix au duo apparemment aphone. Dot Allison, (petite) amie de Fearless, et Iggy Pop, monstre sacré (et vice versa), seront les premiers invités de marques. Ces collaborations apportèrent un peu plus d’attention à la musique de Death In Vegas.
C'est le troisième album qui devait emmener les poulains de BMG vers la gloire. Scorpio Rising, chanté par Liam Gallagher, leur a au moins permis de nombreux passages sur MTV avec un clip à l'ambiance Samouraï.

La sortie du quatrième album sur leur propre label laisse penser que tous les rêves de gloires ne se sont pas réalisés. Finis les largesses de la major et les invités prestigieux, maintenant c'est à la maison qu'il faut bosser. Le résultat est un album intimiste, dépouillé et complètement instrumentale.
Malgré son nom, Satan's circus, cet album ni gothique ni clinquant est loin des foules et du bruit. Certains morceaux donnent l'impression d'être silencieux tellement ils s'intègrent dans l'air ambiant. D'autres, comme Sons Of Rother, vous donnent au contraire envie de tout arrêter et de regarder en arrière, de goûter la nostalgie.
Il y a dans ce disque l'atmosphère sombre et lourde des groupes de cold wave des années 80. Death in Vegas retranscrit l'essence du Pornography de The Cure ou du Closer de Joy Division, mais sans batterie, ni basse, ni guitare, ni chant. Un exploit.