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Anika

Anika

Anika - Anika
Chronique Album
Date de sortie : 25.10.2010
Label : Invada Records/Differ-ant
35
Rédigé par Johan, le 9 décembre 2010
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Avant de devenir une artiste accomplie, Anika a avant tout été journaliste et promoteur de musique, jobs au cours desquels elle a pu rencontrer le groupe de Bristol, BEAK>. Une semaine plus tard, ils se retrouvaient en studio et enregistraient, douze jours durant, le premier album de la jeune anglaise. Le résultat de cette collaboration ? Un mix de « political/trashy/discordent/reggae/German/old school Bristol/punk-funk music » !

Froid de prime abord et moins bordélique que sa présentation le laisse supposer, Anika se veut tout de même bien plus abordable que les compositions de BEAK>. Terry pose les bases de ce que sera une moitié d’album : des chansons sobres et calmes, empruntant aussi bien à la synth pop qu'à la pop art.
Plus loin, l'ingénieuse Sadness Hides The Sun délivre un air de clavier entraînant auquel se confrontent les cordes vocales d’Anika. I Go To Sleep rejoint quant à elle Terry, arborant à son tour une mélodie au piano et un chant mélancolique, flirtant alors avec les comptines pop et sombres de The Velvet Underground & Nico. La dernière plage, plus inutile, Masters Of War (dub) apporte une touche instrumentale peu inspirée à un titre qui n’avait vraiment pas besoin de ça...

Muni d’une rythmique militaire et d’arrangements dépouillés, la version originale de Masters Of War captive sans artifices par son atmosphère new wave et le chant flegmatique d’Anika. Austère et répétitive, la voix de la chanteuse envoûte autant sur la pop décrite ci-dessus que sur le post-punk et la cold wave.
Les dissonances électroniques sont l’alter ego idéal de l’anglaise, tous deux instruments centraux de l’album. De Yang Yang à No One's There en passant par End of the World, le duo se répond à merveille, métamorphosant progressivement la rigidité des titres en perles d’expérimentations rock.

Toute aussi épurée, cette seconde partie de l’album s’avère ainsi autant réussie. Sans véritable génie mais avec un vrai talent de compositrice et un chant qui retient constamment l’attention de l’auditeur, Anika emprunte la pop des seventies et eighties pour un résultat plus que convaincant. Même si l'on aurait aimé qu'elle soit restée quelques jours de plus en studio avec BEAK> pour nous pondre une poignée de titres supplémentaires, ce premier album reste la petite révélation de cette fin d’année bien chiche en sorties.
tracklisting
    01. Terry
  • 02. Yang Yang
  • 03. End of the World
  • 04. Masters of War
  • 05. Officer Officer
  • 06. Sadness Hides the Sun
  • 07. No One's There
  • 08. I Go To Sleep
  • 09. Masters of War (dub)
titres conseillés
    Masters of War, Sadness Hides the Sun
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