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Disclosure

Settle

Disclosure - Settle
Chronique Album
Date de sortie : 03.06.2013
Label : PMR Records
3
Rédigé par Maxime Canneva, le 8 juin 2013
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En grande partie, on le sait, les français aiment les productions locales. Pour preuve, il est actuellement difficile – et cela est regrettable - d’entendre parler d’une formation autre que Daft Punk lorsque la conversation vire électro. Mais les vieux français ont du souci à se faire, car quand les petits jeunots anglais de Disclosure (19 et 22 ans) balancent leur premier opus, les murs tremblent. Composé de deux frères, le duo originaire de la petite ville de Reigate a déjà réussi à faire danser une bonne partie des amateurs de la vie nocturne à travers le continent.

Et on sent que Disclosure ont su tirer bénéfice des enseignements d’autres grandes figures britanniques de l’électro. Car dès le second titre When A Fire Starts To Burn, on ne peut pas s’empêcher de penser à Fatboy Slim et à son don pour faire tourner en boucle des samples qui restent en tête et donnent une subite envie de s’agiter dans tous les sens. Dans le cas de Disclosure, les rythmes sont moins envolés mais plus planants. Néanmoins les titres savent se diversifier, et il serait hâtif de les cloitrer dans une unique catégorie.
Car des titres plus classiques comme Latch ou White Noise, qui ont déjà réussi à s’imposer en tête des charts britanniques, se rapprochent plus de ce qui se fait actuellement. On sent d’ailleurs l’influence d’un autre british très en vogue ces temps-ci : Totally Enormous Extinct Dinosaurs , et ses mélodies qui semblent venues d’un autre univers ont de toute évidence fortement inspiré les Disclosure.

Mais le piège lors de la production d’un album d’électro est bien entendu de ne pas tomber dans le répétitif outrancier. Et malheureusement les Disclosure sont tombés dans celui-ci. Car l’enchainement des trois titres, Defeated No More, Stimulation et Voices pourrait se résumer en : « beats, synthé, voix lointaine », le tout répété en boucle et sans originalité aucune.
L’album, très long au final (une bonne heure au compteur) traine en longueur, et la pression qui avait réussi à monter sur les cinq premiers titres retombe très vite dans la suite. A noter néanmoins quelques exceptions, au refrain très dance tels que Grab Her ou January qui sortent du lot et pourraient bien se retrouver à squatter les dancefloors dans les mois à venir.

Verdict : le premier album de Disclosure est, dans sa globalité, à réserver aux aficionados du genre que l’on imagine déjà en festival se trémoussant à une heure avancée de la nuit surement aidés par des substances plus ou moins licites. Et en parlant live, c’est notamment la respectable Route du Rock qui accueillera en son sein les Disclosure en août prochain ; l’occasion d’aller vérifier sur le terrain de quoi est capable le duo.
tracklisting
    01. Intro
  • 02. When A Fire Starts to Burn
  • 03. Latch feat. Sam Smith
  • 04. F For You
  • 05. White Noise feat. AlunaGeorge
  • 06. Defeat.ed No More feat. Ed Mac
  • 07. Stimulation
  • 08. Voices feat. Sasha Keable
  • 09. Second Chance
  • 10. Grab her
  • 11. You & Me feat. Eliza Doolittle
  • 12. January feat. Jamie Woon
  • 13. Confess To Me feat. Jessie Ware
  • 14. Help Me Lose My Mind feat. London Grammar
titres conseillés
    When A Fire Starts To Burn, Latch, White Noise.
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