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Disclosure

Caracal

Disclosure - Caracal
Chronique Album
Date de sortie : 25.09.2015
Label : PMR/Island Records
15
Rédigé par Xavier Ridel, le 20 septembre 2015
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Le premier album de Diclosure, on s'en souvient, avait fait se trémousser nombre de critiques clamant au génie. Des rythmes house ou garage UK mâtinés de refrains pop, et des invités jeunes mais prestigieux (entre autres Sam Smith ou encore London Grammar) composaient en effet Settle. Les deux jeunes DJs, âgés de 19 et 21 ans à l'époque, connurent ainsi un succès rapide et fulgurant. Deux petites années plus tard, le temps de quelques tournées et de courtes semaines passées en studio, les voici de retour avec un successeur, nommé Caracal.

Si le titre de l'album est tiré du nom d'un chat sauvage africain, rien de bien félin ne transparait à la première écoute du disque. Ni à la seconde, d'ailleurs. Le tempo se fait parfois plus lent que sur Settle, les beats, plus décontractés. Si neuf invités de choix se succèdent et prêtent leurs voix au duo, ce dernier réussit un certain exploit : faire en sorte que chacune des onze chansons se ressemblent. Il faut bien reconnaitre aux jeunes anglais une chose, la production de l'album est impeccable, et son écoute, pas désagréable.

Nappes de synthés, rythmes « poutshiclap » en cascade, voix réverbérées, basses dubstep : la signature Diclosure est là. Peut-être un peu trop. Caracal ressemble en fait beaucoup à son grand frère, tant sur le plan rythmique que sur le plan mélodique. La production reste à peu près semblable, aussi aseptisée, mais il manque l'intensité que l'on pouvait trouver sur certaines chansons, Latch en tête. Le retour de Sam Smith sur Omen, après le susnommé tube, déçoit d'ailleurs fortement, tant son propos semble artificiel.

Excès de positivisme ou non, quelques titres semblent néanmoins sortir du lot; en particulier Magnets qui, chantée par Lorde, se voit parée de reflets à la Lana Del Rey, ou Holding On, étonnamment portée par la voix du jazzman Gregory Porter. Les titres plus lents, comme Masterpiece, ont le mérite de surprendre un peu, mais ennuient très vite l'auditeur. Rien n'y fait donc, ni les invités prestigieux (Sam Smith, The Weeknd, Miguel), ni la production chiadée, ni la grosse promotion de l'album : ce disque ne présente que peu d'intéret, si ne n'est, peut-être, pour les fans du duo.

On ne se fait pourtant pas de souci pour Diclosure. Nul doute que le plan de communication de Caracal portera ses fruits (ce qui est déjà une réalité, Omen totalisant à l'heure actuelle près de 30 millions de vues sur Youtube). Nous passerons en tous les cas notre tour, effrayés que nous sommes par le manque de profondeur de cet album.
tracklisting
    01. Nocturnal (ft. The Weeknd)
  • 02. Omen (ft. Sam Smith)
  • 03. Holding On (ft. Gregory Porter)
  • 04. Hourglass (ft. Lion Babe)
  • 05. Willing & Able (ft. Kwabs)
  • 06. Magnets (ft. Lorde)
  • 07. Jaded
  • 08. Good Intentions (ft. Miguel)
  • 09. Superego (ft. Nao)
  • 10. Echoes
  • 11. Masterpiece (ft. Jordan Rakei)
titres conseillés
    Omen - Magnets
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