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Pet Shop Boys

Electric

Pet Shop Boys - Electric
Chronique Album
Date de sortie : 15.07.2013
Label : Kobalt Label Services
3
Rédigé par Amandine, le 29 juillet 2013
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Il y a quelques mois, les Pet Shop Boys nous avaient laissés sur une impression plutôt négative après la sortie d’Elysium ; ce dernier, en manque d’inspiration et sentant le réchauffé à plein nez, n’avait pas réussi à convaincre tant il manquait de matière.
Aujourd’hui, alors qu’a déjà débuté depuis quelques mois son Electric Tour, le duo nous revient avec un nouvel album qui, dès son titre, Electric, pose les bases et le contenu. Sauront-ils relever la barre ou signeront-ils, avec ce douzième album studio, leur retraite ?

Lors de leur passage il y a quelques semaines au Grand Rex, les Pet Shop Boys nous avaient livré quelques-unes de leurs nouvelles compositions mais, devant le spectacle proposé, il était difficile de juger de la valeur intrinsèque et c’est donc avec une certaine appréhension que nous abordons Electric.
Ici, les Anglais tentent de renouer avec le succès en s’assurant une production de qualité et un enregistrement digne de ce nom. Exit leur légendaire maison de disques pour sortir un premier album sur leur propre label X2, comme c’est la mode en ce moment chez de nombreux artistes. Côté production, nous retrouvons Stuart Price, qui s’est fait connaître et reconnaître pour son travail avec Madonna, Lady Gaga, Take That ou encore New Order ; s’il ne fait pas dans la dentelle, le monsieur a la réputation d’être efficace et d’avoir une faculté certaine à faire bouger les foules.

Côté enregistrement, les quinquas les plus fringants du showbiz ont tout naturellement choisi Berlin, cité par excellence de la musique électronique. Neuf titres pour convaincre, et à la vue de The Last to Die, chanson de Bruce Springsteen, nous craignons que les deux compères ne filent droit dans le mur à vouloir trop en faire. Le premier titre, Axis, semble nous donner raison : trop kitsch, même pour eux, pas de progression et très peu d’intérêt : le début aurait pu être meilleur.
La première partie de l’album se déroule dans la même veine : nous écoutons d’une oreille distraite, nous laissant porter par le refrain ultra fédérateur comme seuls les Pet Shop Boys savent le faire de Bolshy et nous lamentons sur le devenir du groupe en entendant l’abominable Love Is A Bourgeois Construct ; le mash-up de Purcell et de Michael Nyman et les chœurs façon Go West ne laissent entrevoir que de sombres destins pour l’avenir du groupe. Puis arrive Inside A Dream : dansant, sans en faire trop, les Anglais quittent leurs costumes de jeunes qui ne leur seyaient guère pour revenir aux fondamentaux et le résultat est ainsi bien plus intéressant.
Soudain, les premières notes de The Last to Die, morceau initialement écrit par le Boss pour dénoncer la guerre en Irak mais qui, reprise par les Pet Shop Boys, revêt un aspect moins unificateur mais néanmoins dénonciateur : l’énergie est parfaitement dosée et ils ont su canaliser le dancefloor qu’ils voulaient insuffler à l’album : une très belle réussite.
Malheureusement, la jouissance sera de courte durée avec l’enchaînement sur Shouting In The Evening et son côté « techno-fête-foraine » inaudible. Notons que le groupe aura au moins eu la décente de faire en sorte que ce morceau soit le plus court de l’album.

Ainsi, Electric relève un peu le niveau de son prédécesseur tout en reprenant ses travers. Lorsque le duo tente de paraître ce qu’il n’est pas, le résultat manque cruellement d’honnêteté et de sincérité et en résultent des titres caricaturaux. A contrario, c’est pendant des moments plus disco et 80's qu’ils sont les plus convaincants. Un album en dents de scie qui devrait faire prendre conscience aux Pet Shop Boys que se renouveler a du bon mais qu’il faut toujours garder en tête ses limites.
tracklisting
    01. Axis
  • 02. Bolshy
  • 03. Love is a Bourgeois Construct
  • 04. Fluorescent
  • 05. Inside a Dream
  • 06. The Last to Die
  • 07. Shouting in the Evening
  • 08. Thursday
  • 09. Vocal
titres conseillés
    The Last to Die, Inside a Dream
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