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London Grammar

If You Wait

London Grammar - If You Wait
Chronique Album
Date de sortie : 09.09.2013
Label : Because Music
4
Rédigé par Johan, le 15 septembre 2013
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If You Leave et If You Wait. Daughter et London Grammar. Deux des révélations britanniques de l’année. Quand la première nous demande si l’on va partir, la seconde nous retient sur un debut album tout aussi captivant. If You Wait poursuit sur la lancée de l'EP Wasting My Young Years paru au début de l’été, confirmant l’intérêt qu’on avait alors pu y porter.

Se faisant un nom depuis quelques mois, en participant notamment en juin à Settle, le premier album du duo électronique Disclosure, London Grammar n’ont pas tardé pour sortir à leur tour leur disque. Deux mois après leur EP, If You Wait confirme un groupe qui sait briser les barrières en se créant un son entre electronica désabusée et pop intimiste, mené par le chant sépulcral d’Hannah Reid, à la croisée de Florence Welch et Lana Del Rey. De cela naît une grammaire musicale que l’on a notamment pu apercevoir par le passé chez Electrelane ou plus récemment The XX.

Hey Now débute les hostilités de fort belle manière. Élégante, sans artifice aucun, la composition met en avant la voix grave et éloquente de leur leader, se démultipliant progressivement en de nombreuses tonalités durant ses quatre minutes. Tout au long de l’album, les instruments se feront ainsi relativement discrets, comme pour laisser l’auditeur se faire happer par les performances de la vocaliste, avant de le surprendre sur les rares pics d’adrénaline où la rythmique vient se greffer au chant.
Parmi eux, peut-on mentionner le crescendo de Sights et son dernier tiers enivrant où les cordes vocales et celles du violon s’accordent, Metal & Dust et sa rythmique déstructurée qui sied les jambes, ou encore le déroutant Flickers qui passe par différents états dont un court passage empruntant, via les percussions et chœurs en arrière-plan, à une architecture reggae – parvenant à faire aimer le genre le temps de quelques secondes !

Certaines compositions plus sobres font un sans faute, à l’image de Wasting My Young Years et son refrain à la fois soul et glaçant, la reprise dépouillée du Nightcall de Kavinsky qui, sans pour autant égaler l’originale, parvient à y instaurer une puissance émotionnelle qui prend à la gorge, ainsi que l’imposante Strong qui corrige la seule imperfection du Parachutes de Coldplay, à savoir le pont brumeux de Trouble avec lequel elle partage quelques similitudes.
Se concluant comme il a débuté, If You Wait nous laisse sur sa chanson-titre où la voix est davantage mise en avant, confirmant un son personnel qui a su s’imposer de lui-même au cours de ces quarante minutes ; un son où la structure est due à l’omniprésence d’Hannah Reid, posant les bases de l’intensité de chaque chanson, créant le rythme, l’énergie et l’émotion qui se dégagent de chacune d’elles.
tracklisting
    01. Hey Now
  • 02. Stay Awake
  • 03. Shyer
  • 04. Wasting My Young Years
  • 05. Sights
  • 06. Strong
  • 07. Nightcall
  • 08. Metal & Dust
  • 09. Interlude
  • 10. Flickers
  • 11. If You Wait
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    Wasting My Young Years, If You Wait, Nightcall, Metal & Dust
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