London Grammar

Encore inconnu chez nous il y a quelques mois, le trio London Grammar, emmené par la chanteuse Hannah Reid et ses acolytes Dan Rothman et Dot Major, a de quoi s’assurer une belle carrière s’il continue sur la bonne lancée de son EE Wasting My Young Years ; un maxi aux confluents des genres, qui symbolise parfaitement ce que représente aujourd’hui la pop moderne, en alliant sonorités organiques et électroniques dans une cohérence absolue.

Empruntant aussi bien la froideur et la mélancolie de The XX (Hey You) que la puissance vocale de Florence And The Machine et embrassant autant l’électro que la pop, le clubbing (Metal And Dust) ou les codes de la ballade romantique (le piano du beau Wasting My Young Years), les trois Anglais ont un don assez évident à façonner des chansons envoûtantes. Chez eux, on loue la voix céleste et puissante de la chanteuse Hanna Reid, mais les arpèges émotifs des guitares et les rythmiques électroniques qui viennent booster les ambiances down-tempo.

Quelques secondes suffisent pour entrer dans leur onirisme, qui nous emmène planer au milieu de vastes champs désertiques sur Metal And Dust (Switch remix) ou nous immergent dans une folle ébullition urbaine, comme en témoigne le percutant Wasting My Young Years (Kids of Apocalypse remix).

C’est ce décor singulier et toujours mouvant qui donne au final un supplément d’âme, une profondeur et une certaine dynamique aux chansons - pourtant assez dépouillées à la base du trio - et au sein desquelles émanent une jolie lumière et une belle sensibilité.