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The Leisure Society

The Fine Art Of Hanging On

The Leisure Society - The Fine Art Of Hanging On
Chronique Album
Date de sortie : 13.04.2015
Label : Full Time Hobby
4
Rédigé par Olivier Kalousdian, le 21 avril 2015
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Déjà haut perchés dans les courants pop folk que le groupe affectionne, The Leisure Society ne cessent de confirmer tous les espoirs placés en eux depuis l'album The Sleeper en 2009. Quatrième dique du mélancolique, mais positif, collectif anglais, The Fine Art Of Hanging On est une nouvelle invitation au voyage dans les contrées verdoyantes d'une Angleterre qui a ici plus à voir avec la Terre du Milieu ou la forêt de Sherwood qu'avec le très moderne Royaume-Uni du présent.

L'art délicat de tenir bon dans le secteur et le courant musical, concurrentiels s'il en est depuis le retour en grâce de la pop folk, se conjugue donc au travers de ce nouvel album. Mais il serait réducteur de ne voir dans ce titre, à la finesse toute anglaise un unique plaidoyer pour la carrière de The Leisure Society.
« Qu'il s'agisse des relations humaines, de notre carrière ou de cet ami qui, pendant l'écriture de l'album, luttait contre un cancer (et qui ne l'a malheureusement pas vaincu), tenir bon est une constante dans la vie de toutes et tous », déclarait le frontman, Nick Hemming, dans une récente interview. C'est peut-être pour cela que cet album, crystal clear comme disent nos amis Anglais, revêt un lourd caractère mélancolique (The Undefeated Ego, You Are What You Take, You'll Never Know When It Breaks).

Mélancolique, mais jamais triste ni négatif, est une marque de fabrique de The Leisure Society. Des chants d'oiseaux annonçant le soleil après la pluie (You'll Never Know When It Breaks) et des flûtes traversières qui coupent un titre en deux parties distinctes où le yin et le yang se combattent à armes égales (Outside In, sûrement le titre le plus enlevé), les prévisions d'avenir de The Fine Art Of Hanging On sont toujours des plus optimistes. Le titre éponyme ouvrant l'album est un condensé de la dichotomie spirituel qui anime le groupe depuis ses débuts et un beau résumé du champs d'application de ce nouveau courant folk complexifiée et décomplexé, venue d'Angleterre il y a maintenant plusieurs années.

« Les voix douces réclament d'être entendues plus longtemps », a chanté un jour Nick Hemming. Un souhait appliqué à la lettre sur la plupart des pistes de ce court album. Enregistré sur bandes analogiques aux studios Konk (une constante depuis que Ray Davies s'est pris d'affection sincère pour eux) et mixé aux studios d'Abbey Road, The Fine Art Of Hanging On ne souffre, une fois de plus, d'aucune lacune ; excepté peut-être de l'absence d'un single plus évident comme le titre Fight For Everyone présent sur l'avant-dernier album du groupe, Alone Aboard The Ark.

Illustré, une fois de plus par l'artwork d'Owen Davey, le jeune graphiste en vogue dans le monde de l'indie music outre-manche, The Fine Art Of Hanging On est non seulement un beau disque, mais également un bel objet qui mérite, comme tout bon album, plusieurs écoutes pour pénétrer complètement sa riche production. De quoi propulser The Leisure Society en première division de leur catégorie.
tracklisting
    01. The Fine Art Of Hanging On
  • 02. Nothing Like This
  • 03. Tall Black Cabins
  • 04. The Undefeated Ego
  • 05. Outside In
  • 06. I'm A Setting Sun
  • 07. You Are What You Take
  • 08. You'll Never Know When It Breaks
  • 09. All Is Now
  • 10. Wide Eyes At Villains
  • 11. As The Shadows Form
titres conseillés
    The Fine Art Of Hanging On ; Outside In ; As the Shadow Form
notes des lecteurs
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