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Holy Esque

At Hope's Ravine

Holy Esque - At Hope's Ravine
Chronique Album
Date de sortie : 26.02.2016
Label : Beyond The Frequency
25
Rédigé par Simon Cordat, le 23 février 2016
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Mesdames, Messieurs, faites place aujourd'hui aux musiciens de Holy Esque pour leur premier album, At Hope's Ravine. Connus surtout à l'échelle nationale des terres britanniques, la sortie de leur disque va leur permettre de démarrer leur tournée fin février où ils passeront de Londres à Manchester, de Glasgow à Nottingham en passant par Liverpool et par le festival Live At Leeds.

Bien que le quartet doive faire ses preuves, l'album s'avère être prometteur pour les emmener sur la route du succès. Les quarante-cinq minutes du LP constituent une avancée pop à travers laquelle se mélangent des guitares cristallines à d'autres, beaucoup plus noisy, appuyées par une voix rageuse qui hurle un rock tout à fait mélodieux. D'ailleurs, les mélodies omniprésentes captivent lors de passages doux, jusqu'au moment où la bipolarité l'emporte pour des ambiances beaucoup plus énervées.
Avec Prism en introduction, les bases sont posées directement : l'énergie et l'intensité sont progressives et maîtrisées. Leur musique est comparable à une machine qui avance en bousillant le terrain par des pas lourds. Toujours sans fioritures, le titre Rose est époustouflant dû à un esprit engagé qui ne laisse passer aucune hésitation, ainsi qu'au beat de batterie dansant : tout est là pour planer à travers la stratosphère.

Dommage que certains titres soient plus faiblards ; Hexx est un peu trop répétitif et Covenant ne relève pas non plus l'entrain habituel, un peu trop plat peut-être, comparé à d'autres titres plus recherchés. Silences signe l'un des meilleurs morceaux du disque. C'est le single qui donne envie de s'évader par cet hymne frais dont les paroles seront chantées en chœur par le public : la magnificence n'a d'égal que ce rock énervé et libéré.
Plus loin vient le moment de se reposer : Doll House surgit comme une ballade tornadique, quasi-mélancolique de par la tremblante voix du lead singer qui semble tout donner jusqu'au dernier souffle. C'est le problème, à ce stade du discours musical. Le tout s'essouffle peu à peu puisque les similitudes entre les titres se font de plus en plus grandes : My Wilderness, ou même le contrasté St. répètent de trop leur « recette » rocambolesque qui faisait pourtant un bon effet au commencement du LP. Les Holy Esque terminent en proposant le titre éponyme At Hope's Ravine : le calme en introduction de piste s'éternise pendant près de trois minutes, avant d'augmenter à la fois en force et en vitalité dans un espace sonore qui devient de plus en plus fourni en instruments. Ce dernier round met K.O d'un dernier coup de poing à la tête. À vrai dire, il faut aimer les morceaux longs qui se construisent petit à petit ; en effet, cette dernière moitié d'album moins évidente n'est pas aussi percutante que la première.

L'album a une cohérence sonore incontestable due à la production qui, malgré la positivité de certains titres, sonne un peu « froid » ; mais après tout c'est le genre qui convient pour ces écossais. On comprend que la recherche sonore est un domaine qui compte pour eux, même si justement, ce côté parfois hargneux du chanteur au look hipster pourrait nous faire penser qu'ils sont du genre à se brancher et à jouer. En y pensant, on n'est pas loin du shoegaze, non ?
tracklisting
    01. Prism
  • 02. Rose
  • 03. Hexx
  • 04. Covenant ((Ill))
  • 05. Silences
  • 06. Strange
  • 07. Doll House
  • 08. Tear
  • 09. My Wilderness
  • 10. St.
  • 11. At Hope's Ravine
titres conseillés
    Rose, Silences, Doll House, At Hope’s Ravine
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