Holy Esque

Toute nouveauté en ces temps où l'actualité musicale se trouve malmenée est toujours bien accueillie. S'agissant des écossais de Holy Esque, c'est de l'EP CPH garni de quatre raretés que notre cabas à musique vient se nourrir.

Holy Esque, quatuor de Glasgow, reste relativement méconnu en France malgré deux albums post-punk de bon ton : A Hope's Ravine en 2016 et Television / Sweet en 2018.
La bande à Pat Hynes n’ayant pas encore trouvé la formule qui la fera se démarquer du lot, elle livre néanmoins au travers de ses disques ce qu'il faut de rock rageur et de mélodies accrocheuses.
La voix très particulière de Pat Hynes plait autant qu'elle décontenance. Son éraillement permanent et ses envolées non maitrisées contrastent avec la solidité des arrangements, la production étant réellement très soignée.

Les quatre titres de CPH sont donc des raretés datant de janvier 2014 et issues des premières séances de mise en boîte de At Hope's Ravine. L'album étant sorti en 2016, on imagine qu'il s'agit des premières compositions qui n'ont pas trouvé leur place dans le tracklisting.
C'est donc sans surprise que l'on retrouve la gouaille et l'énergie du premier album qui les a fait découvrir. Reverence Falls, Perdition et Ladybird Love sont du rock flirtant avec le garage voir le noisy, le résultat étant sympathique mais sans réelle originalité.
La petite surprise vient de CPH (demo) qui, au son de son synthé Moog (du moins cela nous l'évoque), donne un peu de légèreté à l'ensemble. La voix mise en écho change des hurlements de Pat Hynes et cela fait du bien, avouons-le.

En attendant un troisième album prévu pour 2021, Holy Esque nous livre quelques petites perles issues de leur coffre au trésor, ce qui est appréciable en ces temps où l'écoute de musique est fortement recommandée.