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Holy Esque

Paris, Trabendo - 7 décembre 2012

Live-report par Fab

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Un EP éponyme auto-produit et un single offert en téléchargement constituaient il y a encore peu de temps les deux seuls faits d'armes de Holy Esque. Quelques dithyrambes disséminées dans une poignée d'articles de presse avaient alors suffi pour attirer l'attention des curieux, satisfaits à juste titre par l'écoute des quelques compositions disponibles jusqu'à ce jour, faisant ainsi fleurir nombre de comparaisons avec Joy Division, Echo & The Bunnymen, Editors ou encore WU LYF en raison d'évidentes similitudes vocales. En cette fin d'année 2012, invités par The Raveonettes à assurer les premières parties de leur tournée européenne, les quatre glaswégiens semblent passer la vitesse supérieure en démontrant que leurs prestations scéniques sont à la hauteur de leurs enregistrements studio.

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En ce vendredi 7 décembre, c'est dans un Trabendo peu ou prou complet que Holy Esque vont faire leurs débuts en France alors que le froid et la neige fondue règnent sur la capitale depuis la nuit précédente. Dans la salle située près de la Porte de Pantin, un public déjà nombreux a pris place alors que le début des festivités est prévu à 20h. Comme de coutume, l'exercice de la première partie n'a rien de simple dans un premier temps, rares étant les membres de l'audience a réellement entrer dans le jeu du quatuor. La faute peut-être à une voix atypique, rocailleuse, caverneuse ou éraillée selon les goûts de chacun, laquelle constitue pourtant une marque de fabrique incontestablement destinée à permettre au groupe de sortir de la masse. S'ils ont fait le choix de se priver de tout usage d'une basse, deux guitares ainsi qu'un clavier omniprésent sont les éléments de base d'atmosphères pénétrantes et percutantes mises en valeur par des jeux de lumières tantôt brumeux tantôt plus hypnotiques.

Sur scène, les quatre musiciens semblent encore manquer d'expérience, limitant les interactions avec le public à quelques marques de politesse et timides remerciements. S'ils n'accompagnent pas encore les envolées de leurs compositions par une attitude adéquate, leur leader Pat Hynes, derrière son microphone, guitare en main, dégage malgré tout un réel charisme et attire les regards tandis que ses trois camarades font preuve d'une certaine application, à commencer par Hugo McGinley dont l'apport sur Rose s'avère vite essentiel alors que les nappes de claviers de Keir Reid jouent sur les textures.

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Avec l'enchainement des titres, au nombre de sept ce soir pour une durée avoisinant au final les trente minutes, la formation monte ainsi progressivement en régime, la batterie de Hexx engendrant des mouvements de têtes en cadence après que les premières compositions interprétées aient principalement servi de mise en route. En guise de final, leur dernier single en date et titre le plus addictif de leur maigre répertoire, Tear, achève de nous apporter de réelles certitudes.

A la vue de la prestation du soir, il ne serait guère surprenant de retrouver Holy Esque en tête d'affiche dans des salles de taille équivalente d'ici quelques mois. Leur route sera encore longue, mais pourrait bien les mener rapidement vers le succès.