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Razorlight

Olympus Sleeping

Razorlight - Olympus Sleeping
Chronique Album
Date de sortie : 26.10.2018
Label : Atlantic Culture Records
35
Rédigé par Yann Guillo, le 1er novembre 2018
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« Donne-moi un album de Razorlight qui ne soit pas complètement nul ».

Ainsi s'ouvre Olympus Sleeping, la nouvelle livraison de Razorlight. On est d'emblée rassurés. Car si Johnny Borell a toujours su trousser des chansons efficaces, ce dernier n'a pas toujours brillé par son humilité. Et d'agacer ou d'amuser à l'occasion une partie de son public.
Olympus Sleeping est un disque direct, franc, solaire. Razorlight fait ici cap vers un rock new wave qui fleure bon le début des années 1980, Elvis Costello, Joe Jackson ou les Clash. Les débats s'ouvrent avec le jouissif Got To Let The Good Times Back Into Your Life et ce son compact et punchy qui saisit l'auditeur façon uppercut.

Johnny Borell n'a jamais eu peur des recettes. Et il les applique à merveille sur Brighton Pier, qui reprend avec succès la formule de l'inoxydable A Town Called Malice des Jam : basse Motown, orgue Vox, section de cuivres. Carry Yourself est une autre belle réussite. Ultra groovy et 80s, le morceau s'envole sur un refrain qui ne fait pas dans la dentelle mais remplit sa mission : donner envie de se jeter sur le dancefloor pour danser comme un robot de 1984. Midsummer Girl quant à elle aurait pu, avec sa rythmique ska, être un tube d'Elvis Costello en 1982. Olympus Sleeping renoue avec les débuts du groupe et évoque les Buzzcocks.

Sur tout le disque, la langue affutée de Johnny Borell fait mouche. Il assène son texte, parfois à la limite du cri (la punk Good Night) avec une morgue toute anglaise. Et sa générosité entraîne l'auditeur dans sa fougue. Comme sur le sautillant single Sorry? ou la touchante ballade Iceman.
Certains morceaux sont en revanche moins réussis. La faute souvent à une production et des arrangements moins inventifs. Japanrock délivre sa dose d'adrénaline, mais s'oublie vite. Razorchild s'essouffle le temps de son refrain après des couplets très réussis. No Answers fait penser à une mauvaise chanson de U2. Heureusement, City Of Women et son rock propulsé à la Bruce Springsteen clôt l'album sur une bonne note (la ballade country cachée n'étant pas indispensable).

Globalement, ce nouvel album de Razorlight se révèle une belle surprise. Enthousiasmant, le groupe semble tenir une forme olympique et joue pied au plancher des chansons pleines d'énergie, de couleurs et de mélodies accrocheuses.

Retour gagnant. 0-15.
tracklisting
    1. Got To Let The Good Times Back Into Your Life
  • 2. Razorchild
  • 3. Brighton Pier
  • 4. Good Night
  • 5. Carry Yourself
  • 6. Japanrock
  • 7. Midsummer Girl
  • 8. Iceman
  • 9. Sorry?
  • 10. Olympus Sleeping
  • 11. No Answers
  • 12. City Of Women
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    Got To Let The Good Times Back Into Your Life - Brighton Pier - Carry Yourself
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