Róisín Murphy

Le cinquième album solo de l'irlandaise Róisín Murphy tombe à point nommé en ce tout début d'octobre froid et pluvieux (comme tout bon début d'octobre).
A la différence que cette année, les raisons de déprimer sont bien plus fortes qu'une simple averse prise sur le coin du nez. Dès lors, ce Róisín Machine, petite bombe disco dance, nous permet de saupoudrer de paillettes et de couleurs fluo notre quotidien.

Teasant quelques-uns des singles depuis 2019, Róisín Murphy nous propose un disque composé de dix titres qui oscillent entre différents spectres de la dance musique. De rythmes glaçants en mode électro atmosphérique où la voix de la chanteuse se pare de nombreux échos (Simulation, Kingdom Of Ends) à un retour vers une house primaire de type tout début des années 2000 (Shellfish Mademoiselle), l'amateur de musique électronique se verra offrir un très sympathique voyage au son de samples les plus addictifs.


Là où Róisín s'impose le mieux comme meneuse depuis la fin de l'aventure Moloko est dans les titres les plus inspirés par le disco funk à la Nile Rogers (Murphy's Law, Narcissus). Flirtant également avec la High Energy du pape Giorgio Moroder (We Got Together, Jealousy), c'est crescendo que l'album monte en puissance.

Toujours égale à elle-même, nous abreuvant de tweets délirants sur son compte pour la sortie du disque et nous régalant d'une pochette aussi kitsch que colorée, y étant représentée avec tout l'attirail flashy et un brin ringard des 80s, Róisín Murphy nous apporte un sacré coup de boost plus que nécessaire.
Une bonne occasion de partager cet album en dehors d'un dancefloor sera de se rendre à la Listening Party de Tim Burgess sur Twitter le 8 octobre à 22h. Nous y retrouverons la flamboyante Róisín qui nous abreuvera de commentaires tous aussi délurés les uns que les autres. A défaut d'un concert, nous pourrons au moins nous régaler de sa bonne humeur en pyjama (polaire de préférence).