Findlay

On a connu Natalie Rose Findlay avec son premier album solo, Forgotten Pleasures, en 2017. On a alors pu découvrir un disque chargé de rock sauvage, d'électro bouillonnant et même de quelques moments hip-hop fulgurants. Trois ans plus tard, on l'a accompagnée sur son projet TTRRUUCES aux côtés de Jules Apollinaire, un virage à 180° où viennent notamment s'entrecroiser pop, disco et folk au sein d'un concept album dansant et détonnant.
Elle revient en ce mois de mai 2022 avec The Last Of The 20th Century Girls, un second effort solo qui vient fusionner Forgotten Pleasures et TTRRUUCES, ce dont on a pu s'apercevoir au cours de ces derniers mois durant lesquels ont été dévoilés les premiers singles.


On a en effet eu droit en octobre 2021 à Life Is But A Dream, une douce ballade au piano sur laquelle viennent s'immiscer rock saturé et touches électro oppressantes. En fin d'année dernière est ensuite paru un des morceaux phare de l'album, Strange One, une pépite de pop rock enflammé et angoissant qui vient se conclure sur une minute trente terriblement entêtante qu'on parvient difficilement à se sortir du crâne.
S'en sont suivis Night Sweats et The End of the World, deux titres pop catchy aux sonorités eighties, puis enfin, il y a quelques semaines, Ride, une épopée psyché aux riffs acérés qui vient définitivement appuyer la dualité pop rock qui définit The Last Of The 20th Century Girls.


Le reste de l'album, du même acabit, affirme ce contraste qui ne cesse de nous malmener tout du long, entre le rock endiablé de Not If You Were The Last Honey On Earth ou encore The Last Of The 20th Century Girls, et des plages plus pop qui n'auraient clairement pas dépareillé sur TTRRUUCES (la comptine Apricots, Retour, la tendre In Love Again).

On ressent véritablement l'envie de Findlay de se renouveler sur chaque disque, pouvant ainsi proposer des chansons aussi diverses et variées que Happiness et son intensité électrique, Somehow, Someday – ou, et si Anna Calvi avait composé pour un western spaghetti –, ainsi que The Parisienne où la jeune britannique chante en français sur des riffs de guitare à la The Libertines.


Le disque se conclut idéalement, avec une épique Wave Attack sur laquelle Findlay donne de la voix comme jamais. On avait peur d'être déçu par ce second opus au vu des deux chefs d'œuvre précédents, mais au final il n'en est rien. Explosif et halluciné, à la fois rentre-dedans et majestueux, étonnant et familier, The Last Of The 20th Century Girls est l'album que l'on attendait de la musicienne.