Jessie Ware

On se souvient de Jessie Ware sur What's Your Pleasure?, explosion disco pop parue en milieu d'année 2020 qui aura surpris beaucoup de monde. Autrefois catégorisée soul et R'n'B, la londonienne s'est reconvertie diva disco, comparée alors à des Diana Ross et autres Donna Summer, sur un quatrième album décomplexé et dansant qui aura largement fait l'unanimité.

Trois ans plus tard, elle récidive avec un That! Feels Good! qui navigue sur le même terrain vague, mi-dancefloor RGB aux beats syncopés, mi-chœur d'église aux vibes soul et funk. Toujours accompagnée à l'écriture par James Ford – moitié de Simian Mobile Disco et producteur, entre autres, de disques de Klaxons, Arctic Monkeys ou Gorillaz – Jessie Ware parvient à accorder, plus encore que sur What's Your Pleasure?, le style de ses débuts à une effervescence dance qui ne peut laisser personne indifférent.


Un autre producteur majeur présent sur une partie de That! Feels Good! n’est nul autre que Stuart Price, qui, en vingt ans, a travaillé avec un nombre hallucinant d'artistes et groupes, dont bien évidemment Madonna sur Confessions On A Dance Floor, mais aussi plus récemment Dua Lipa et Rina Sawayama.

On le retrouve à l'écriture de quatre compositions et la production de Free Yourself et Pearls, deux des trois singles dévoilés ces derniers mois, des classiques instantanés une fois passés entre nos oreilles. Il en va de même pour Begin Again, troisième single à la fois entraînant et dramatique, que l'on a pu découvrir il y a de cela deux semaines et dont le refrain ne cesse de nous hanter depuis.


That! Feels Good! émerveille morceau après morceau, que ce soit sur la chanson titre qui s’ouvre sur des vocalises se superposant progressivement les unes aux autres avant de nous embarquer sur de la funk groovy agrémentée d’une guitare acérée et de lignes de basse envoûtantes, mais, surtout, sur sa seconde moitié qui se voit se succéder des pépites sans âge ; elles semblent avoir été créées dans les années 70/80 et possèdent pourtant cette aura de modernité et une minutie dans les moindres détails fascinantes.

Ce cinquième album, sans surprendre comme a su le faire son prédécesseur, vient ainsi magnifier la patte et l’univers de la chanteuse dont on ne pourra clairement pas se passer cette année. Nul doute qu’on est loin d’en avoir fini avec Jessie Ware qui affirme de nouveau son statut de diva disco suprême !