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Tom Odell

Black Friday

Tom Odell - Black Friday
Chronique Album
Date de sortie : 26.01.2024
Label : UROK
25
Rédigé par Pierre-François Long, le 22 janvier 2024
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Tom Odell, c'est un peu le gars qu'on aimerait détester. Physique de super beau gosse, voix veloutée, auteur d'un énorme tube (Another Love) dès la parution de son premier album en 2013, joue aussi bien du piano que de la guitare... Le genre de type exaspérant, quoi. Pourtant, à l'écoute de son (déjà) sixième album, force est de reconnaître que le gars possède un savoir-faire certain. Car Black Friday est objectivement bien fichu, même s'il manque cruellement de variété et de souffle.

Bien fichu quand même car, c'est assez rare de le noter, il est construit comme un véritable album, avec un début, une fin, et au milieu de tout ça plusieurs intermèdes d'une quarantaine de secondes pendant lesquels on entend un orchestre s'accorder. Voilà qui change des collections de chansons alignées comme à la parade sans aucune cohérence, défaut dont, malheureusement, beaucoup de disques actuels sont atteints. Et puis le gars sait indéniablement chanter et jouer de la guitare et du piano, on ne peut pas lui enlever ça.

Le problème, c'est que Black Friday souffre d'une uniformité confinant à la répétition. Au bout de la première écoute, bien malin celui qui arrive à isoler une ou deux chansons tellement ces dernières semblent être des copies les unes des autres. En plus de cela, Tom Odell a fait le choix d'enregistrer des morceaux courts, durant souvent moins de deux minutes et trente secondes, ce qui donne presque l'impression d'entendre une seule – et longue – chanson de près de quarante minutes.

Elles fonctionnent quasiment toutes sur le même mode. Une voix doublée, une guitare en picking, quelques notes de piano, parfois des cordes, et Tom Odell qui évoque une rupture. C'est formellement parfait, mais ça manque de supplément d'âme. Quand l'anglais force sur les trémolos dans la voix (Spinning), on n'y croît pas une seconde. Quand moult instruments débarquent sur le final (Black Friday), c'est hyper lourd, et quand il y a vraiment beaucoup, beaucoup de cordes (The End), c'est d'un lénifiant achevé. Seuls deux titres tirent leur épingle du jeu, à savoir Nothing Hurts Like Love et surtout Parties, dont la mélodie tient la route et qui est un vrai très bon morceau.

Bilan des courses : un album pas désagréable à écouter mais trop redondant et trop propre pour pouvoir retenir l'attention dans la durée.
tracklisting
    01. Answer Phone
  • 02. Black Friday
  • 03. Loving You Will Be The Death Of Me
  • 04. The Orchestra Tunes Up
  • 05. Spinning
  • 06. The End Of The Summer
  • 07. The Orchestra Takes Flight
  • 08. Somebody Else
  • 09. Parties
  • 10. The Orchestra Is Feeling Tense
  • 11. Nothing Hurts Like Love
  • 12. Getaway (voice note)
  • 13. The End
titres conseillés
    : Parties, Nothing Hurts Like Love
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