Chronique Album
Date de sortie : 13.03.2006
Label : Transcopic Records
Rédigé par
Marie, le 26 mars 2006
Sa séparation d’avec Blur complètement consommée (malgré les incessantes relances de Damon Albarn dans la presse), Graham Coxon sort Love Travels At Illegal Speed, son 6e album solo, le second depuis son départ du groupe.
Produit une nouvelle fois par Stephen Street, cet opus est dans la continuité de Happiness in Magazines. Graham Coxon confirme qu’il n’a pas digéré le revirement expérimental de Think Tank et qu’il préfère largement les guitares criantes des premiers albums de Blur.
L’album démarre tambour battant avec trois titres aux influences punk bien marquées. Standing On My Own Again, I Can’t Look At Your Skin et Don’t Let Your Man Know ne sont pas sans rappeler Buzzcocks, Ramones ou encore The Jam, des groupes sans doute à l’origine des premiers émois musicaux du jeune Graham.
Le reste du disque alterne ballades (Just A State Of Mind et la touchante See A Better Day en clotûre de l’album) et titres pop bien péchus, dans la veine de Blur époque Parklife, comme You & I ou What’s He Got.
On retrouve dans Love Travels At Illegal Speed des textes un peu clichés sur l’adolescence : mal de vivre, ruptures amoureuses… La voix timide de Coxon colle bien à la légèreté des paroles mais on regrettera la facilité de celles-ci.
Finalement, ce nouvel album est plus accessible et varié que Happiness In Magazines, tout en reprenant les recettes qui ont fait son succès. Il lui manque un titre-clé pour rivaliser dans les charts avec les jeunes groupes en vogue. Mais ce n’est sans doute pas là l’objectif de Graham Coxon, qui privilégie ce qu’il aime à ce qui marche.